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Tavalo 24, le gastronomique à volonté à Séoul, Corée

Tandis que la capitale coréenne perd ses deux plus grands chefs, un restaurant d’un nouveau genre a vu le jour, le Tavalo 24 situé au premier étage de l’hôtel JW Mariott face à un des endroits les plus populaires de Séoul.

Tavalo 24, le gastronomique à volonté à Séoul, Corée

Tavalo 24, le gastronomique à volonté à Séoul, Corée

Depuis la perte de deux chefs emblématiques, le panorama gastronomique séoulite semble sans saveur. D’un côté Park Min-jae de La cuisine du bien être a décidé d’arrêter - un travail excessif ayant mis sa santé en péril - il a bien en projet un restaurant moins ambitieux mais pour l’instant il se repose. De l’autre côté, le Chef Choï, qui fut un temps le fer de lance d’une nouvelle cuisine, a déserté les fourneaux d’Elbon, la qualité du restaurant en a énormément souffert. Courant les plateaux de télévision pour faire sa promotion, le chef sert « d’égérie » à la chaîne de supermarché Home Plus, une chaine dont Carrefour fut propriétaire. Imaginez deux secondes Pierre Gagnaire faisant la promotion de la viande de bœuf produite en France pour le compte de Carrefour, cela ferait tout de suite désordre. A moins d’une prise de conscience salutaire, le Chef Choï peut être considéré comme perdu pour la gastronomie coréenne.

C’est à l’occasion de la rénovation d’un des quartiers emblématiques, cher au cœur des Coréens, qui abrite les marchés de nuit aux vêtements, qu’a émergé un nouveau type de restaurant. Profitant de la construction du Design Plaza, dont l’architecte est Zaha Hadid, un des propriétaires du marché aux vêtements a démoli un parking pour construire à la place un hôtel de luxe JW Marriott, de petite taille par rapport aux autres, la marque haut de gamme de la chaîne. A l’occasion des travaux, le site libéré d’anciens bâtiment, a révélé la splendeur de la Grande porte de l’Est, Dongdaemun. Riche à ne plus savoir que faire de son argent, ce nouveau propriétaire à la tête du JW Marriott devient philanthrope. Ainsi le restaurant, Tavalo 24, qui ouvrit ses portes en 2013, abrite une galerie de plus d’une cinquantaine de mètres de long et offre une vue imprenable sur Dongdaemun, dans une atmosphère douce et chatoyante apportée par l’habillage en bois du restaurant. La vue en elle même est extraordinaire, mais notre philanthrope, faisant fi de la rentabilité, ne s’arrête pas là puisque le restaurant propose un buffet à volonté proche pour certains d’une cuisine gastronomique. Initialement constitué de deux buffets (Europe et Corée), un troisième à ouvert en juin et regroupe cuisine japonaise, chinoise et vietnamienne sous le terme Asie.


C’est le chef italien Stefano Di Salvo, un transfuge de la chaîne Hyatt où il a dirigé les équipe de Busan et Séoul, qui est aux commandes de ce restaurant atypique. Si des plats peuvent être commandés à la carte, le buffet à volonté est à 70 € boissons comprises dont un Proseco qui accompagnera tout le repas et un café fait par une main de maître pour conclure le festin. La scénographie des buffets participe à cette sensation de bien être. Le buffet Europe est marqué par la cuisine italienne. On notera tout de même ces côtes de bœuf énormes ou encore le foie gras à volonté cuit à votre convenance. On y retrouve aussi des classiques comme le saumon à l’aneth ou des escargots. Le chef n’hésite pas à jouer des saveurs comme pour ces endives grillées accompagnées de pignons de pin, des lentilles sautées (il est toujours surprenant de voir avec quelle facilité un chef arrive à transcender les produits les plus simples) ou du riz pilaf. Le travail sur les patates douces est lui aussi étonnant.


Le buffet Asie est des plus classiques : sushi, sashimi, pho, fondue chinoise et nouilles bien sûr. On retiendra le thon cru servi nappé d’une sauce pimentée et ses crustacés volumineux. Le buffet Corée est irréprochable ; un minimum pour un restaurant qui accueille à la fois une clientèle coréenne et occidentale. Une mention spéciale pour une pâtisserie traditionnelle coréenne, le yakgwa, une des meilleures que nous ayons goûtées. Pour conclure le repas, un buffet de pâtisseries est là aussi à volonté. Les desserts au chocolat, plus en adéquation avec le goût coréen, manquent cruellement d’amertume.


Si un tel restaurant, une nourriture de qualité et abondante avec une vue imprenable, ne vous convainc pas, il ne vous reste plus qu’à aller découvrir au onzième étage de l’hôtel le Griffin Bar. Doté d’une des plus belles terrasses de Séoul (chauffée l’hiver) pour découvrir la capitale de nuit, le bar a construit sa notoriété sur les "bartenders" qui y officient. Si vous n'êtes pas trop cocktails ni séduit par l'imposante cave à whiskies, la Grappa vieillie en fût vaut à elle seule le déplacement.


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