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La table de Cuisine au pied du Massif des Albères, Saint-André

Une table gourmande, authentique et généreuse en Rousillon bien loin des attrapes touristes de la Côté Vermeille

La table de Cuisine au pied du Massif des Albères, Saint-André

La table de Cuisine au pied du Massif des Albères, Saint-André

Ras-le-bol des restaurants sans âme appâtant le touriste le long de la Côte Vermeille, du port de Collioure aux plages d’Argelès ?
Nous vous emmenons un peu à l’écart, au pied du massif des Albères, là où depuis neuf ans sont installés Martine (en salle) et Laurent Brozzetti (dans sa cuisine ouverte) dans leur restaurant de poche (18 voire 20 places).

Faites fi de la façade sans ostentation. Oubliez la décoration sans artifice. Là n’est pas l’essentiel : tentez cette table gourmande, authentique et généreuse.
Savourez la cuisine traditionnelle française fraîche, élaborée à partir de produits locaux de qualité et de saison mis en valeur par un joli travail de présentation.
Les saveurs sont subtiles, dans la recherche des alliances.
Le service s’avère irréprochable, rapide, et attentionné.

Qui plus est, l’éthique de l’établissement est irréprochable depuis les achats jusqu’à la gestion des déchets : achats groupés en circuit court, produits de la filière bio autant que faire se peut, déchets recyclés, vins présentés de type "nature" entre autre…

"Produits locaux" avons-nous dit ? C’est la ligne directrice de l’établissement. D’autant plus facilement que le restaurant est implanté dans le sud de la plaine sédimentaire argilo-sableuse du Roussillon (c’est d’ailleurs de la présence d’argile que la commune  d’Argelès tire son nom) : les terres sont ici vouées – aussi -  aux cultures maraîchère et fruitière.

En apéritif, pourquoi pas un Noilly Prat rouge ?  Depuis 1813, ce vermouth est élaboré à Marseillan à base des cépages régionaux picpoul et clairette.

Pour vous rassasier, à l’ardoise, un menu découverte du terroir (32 euros hors l’un ou l’autre léger supplément) en constant renouvellement.
Pour commencer, le choix s’est porté sur une tartine de chèvre frais de Caixas et miel de Caramany et un gaspacho de courgettes verveine-citron, accompagné de tartinettes de brandade de morue maison.
En plat principal : un pavé de veau de race limousine né et élevé à Maureillas-Las-Illas et son beurre de citron confit, ou un thon blanc de ligne pêché en Méditerranée, huile de basilic.
En guise d’intermède, une belle découverte : il est d’excellents fromages en Pyrénées Orientales, telle une Tomme de brebis de Prats-de-Mello/Formiguères.
Pour en terminer : yaourt nature maison, sirop de safran artisanal, biscuit du chef au chocolat ainsi qu’une glace artisanale hibiscus, chocolat et piment d’Espelette et son biscotti maison.

La carte des vins – dont on louera l’effort de présentation et d’information - concerne le Roussillon essentiellement, sans dédaigner le reste de la France (on le verra plus loin).
Le domaine Danjou-Banessy "Costes" Côtes du Roussillon blanc 2013 fait montre de beaucoup de fraîcheur en bouche (29 euros). Contrairement à ce que l’on assène souvent, le Roussillon est aussi terre de vin blanc.
Quant au De Mena (Sébastien Agelet) "Wabi Sabi" vin de France rouge 2014, il s’est avéré un pur vin de soif néanmoins pas exempt de matière, appelant une viande (25 euros, soit un  prix d’ami).

Petit clin d’œil : Martine et Laurent Brozelli n’ont pas oublié leurs racines franc-comtoises. Aussi ne faut-il pas s’étonner de trouver au menu un Comté 36 mois ou une belle sélection de vins de leur région d’origine, dont le Macvin.

Ici, le maître mot est simplicité ! Avec un excellent rapport qualité/prix qui plus est. Rien d’étonnant dès lors que les inspecteurs du guide Michelin aient sélectionné ce restaurant, lui attribuant un "Bib Gourmand’".


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