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Quels vins servir pendant les fêtes ?

Entre champagne, blanc liquoreux ou rouge flamboyant, comment abreuver vos invités de vins de qualité qui ne vous laisseront pas finir vos soirée la tête dans la cuvette ?

Quels vins servir pendant les fêtes ?

Quels vins servir pendant les fêtes ?

Pour répondre au mieux à toutes vos interrogations sur les vins à servir pendant les repas de fête nous avons posé la question à nos duettistes, Alter-dégustateurs de GlouTV, Laurent Baraou et Monsieur Septime, également auteurs de la Face Cachée du Vin, un ouvrage de référence tout juste réédité par les  Editions Nouvelles François Bourrin et voilà ce qu’ils nous ont répondu.

Bonjour Laurent Baraou et Monsieur Septime, que signifie pour vous ces fêtes de fin d’année et comment allez-vous accompagner vos repas de fêtes ? Quelle sélection de vins originaux et différents allez-vous proposer à vos convives ?

Monsieur Septime : Noël c'est le temps des retrouvailles en famille et de se faire plaisir autour de la table. C'est donc le moment propice de boire avec ses proches les bonnes choses découvertes dans l'année.

Laurent Baraou : Les fêtes de fin d'année c'est l'occasion d'oublier la grisaille, la fatigue, les emmerdes. Le plaisir est autour de la table qui réunit, la famille, les amis. Cette année, nous vous proposons des vins originaux, des vins de l'alter-vin !

L'Apéritif

Monsieur Septime : Avec un apéritif balkanique un magnum de Champagne rosé Charlot Père & Fils. Charcuteries serbes, carrés de fromage de vache, carrés de fromage de brebis (feta) bulgare, purée de poivron/aubergine/piment mélangée à du fromage blanc, poivrons au vinaigre. Parce qu'ouvrir un magnum à l’apéritif est symbolique par son impact et marque le début de la fête. Ce rosé de Pierre Charlot est superbe en simplicité et en plaisir immédiat.

L'Entrée

Laurent Baraou : Une entrée festive facile avec des Saint Jacques juste dorées au beurre et accompagnées de fenouil, un vin blanc solide, typé et complexe comme le Champignon Magique de Pierre Beauger (35 €), issu de raisins de chardonnay d'Auvergne ramassés au rythme de leur maturité tardive.
Le foie gras parce que c'est attendu par les convives et qu'avec un foie de qualité (attention c'est de plus en plus rare, le choisir chez un éleveur et le cuisiner soi-même) on peut réaliser par avance un mets facile à servir et à apprécier. De plus c'est l'occasion de sortir de votre cave le plus vieux Sauternes (vous savez, celui qui « attend la bonne occasion ») ; si vous n'avez pas ce genre de liquoreux d'au moins 25 ans d'âge avec de notes de rancio, alors préférez un vin blanc charpenté et sec, ou un demi-sec doté d'une belle acidité (dans ces deux derniers cas vous trouverez en Jurançon avec Camin Larredya - 20 € ou dans le Gers avec Le Bouscas - 10 €).


Monsieur Septime : Premier hors d'oeuvre, sashimi et maquereau mariné accompagné de saké Dassai EU 50 (50 €). Sa bouche tout en finesse si proche du vin blanc est une belle introduction à un repas. L'absence d'acidité est balancée par le vinaigre apporté par le maquereau mariné et le gras des autres poissons se marie pour le meilleur et non le pire avec l'onctuosité du saké.
Deuxième hors d’œuvre, des coquilles St Jacques de la Baie de Saint Brieuc. Cuites dans leur coquille retournée sur une plaque chauffante à peine une minute. Servies avec une pointe de beurre, beurre persillée ou crème fraiche selon les goûts. Sur la nature simple des goûts, on choisit un vin blanc complexe pourquoi pas avec une pointe d'oxydation. On ouvre donc un "Ruminant des vignes" 2008 du domaine Haut-Campagnau (29 €).

Le Plat

Laurent Baraou : Avec une volaille fermière élevée en plein air cuite lentement au four en toute simplicité parce que c'est un repas de fête et que le cuisinier (la cuisinière) doit participer au repas, En Busigny rouge de Bernard van Berg (112 €), un vin de pinot noir (vignes sur Meursault) d'une belle pureté, d'une grande finesse, pour un plaisir rare.
La côte de bœuf du bazadais (si possible) maturée chez votre boucher (Yves-Marie Le Bourdonnec ou tout autre artisan du même niveau), cuite sur les braises du feu de la cheminée, appelle un Château Noguès (10 €) parce qu’être un bordeaux rouge de terroir c'est finalement original.


Monsieur Septime : Pour le plat principal, on fait un pot-au-feu, parce que c'est toujours sympa d'en manger et que l'on a rarement l'occasion d'en faire. C'est rustique mais convivial et familial. Devant la diversité des saveurs, on boit un Alicia 2008 du domaine Lous Grezes (20 €). Un 100% Alicante plein de fraicheur dont les tanins se marient de façon extraordinaire avec l'ensemble du vin. Pour les plus difficiles, le bouillon du pot-au-feu viendra pondérer l'astringence de l'Alicante

Le Fromage

Laurent Baraou : Le plateau de fromages garantit un partage convivial – surtout avec du bon vrai pain – et cela ne demande pas de travail en cuisine pendant le repas. Si les fromages sont variés, préférez un blanc sec, avec une belle trame minérale (demandez à votre caviste, voire à votre fromager, mais n'allez pas chercher ça dans un rayon de supermarché ou de chaîne de vendeur de bouteilles). Le mieux est de présenter plusieurs fromages et plusieurs vins pour que chacun trouve son bonheur. Un blanc sec, un rouge fin (pour le Saint Nectaire, la mimolette extra vieille, le vieux parmesan), et un vin pour les fromages à pâtes persillées, surtout les puissants roqueforts : Rivesaltes Ambré 15/10 de La Casenove (15,5 €).

Le Dessert

Monsieur Septime : En dessert, un joli gâteau acheté chez un pâtissier; du chapeau de noël au jeu d'échec, le choix est large.
On choisit une dominante de chocolat pour servir un 100% Grenache Rivesaltes du domaine Rousselin (15 €).

Retrouvez une liste de cavistes pour ces vins ou d'autres, à consulter ici


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