Le magazine 60 millions de consommateurs, toujours très friand de banc d’essai, s’attaque, juste avant l’été dans le numéro de Juin, à une des stars de nos salades, l’huile d’olive extra vierge vendues en GMS !
Avec une consommation annuelle de 1,5 L par personne (vu les quantités que l’on consomme à la rédaction, y en a qui ne doivent jamais y toucher) on peut parler d'une consommation plus que modeste comparée à celle des Grecs qui affichent 16 L par an/pers ou même des Espagnols avec 10 L par an/personne. L'huile d’olive extra vierge, la plus consommée en France, vient en majorité d’Espagne, d’Italie, de Grèce et de Tunisie. C'est une huile d’olive dite supérieure obtenue directement des olives par des procédés mécaniques, la mention extra signifiant une acidité faible et surtout pas de défaut au niveau organoleptique (une huile extra vierge ne doit donc pas présenter de défaut comme un goût rance par exemple). Pourtant ce test révèle que plusieurs d’entre elles présentent ces défauts organoleptiques, laissant penser à des fraudes, comme des mélanges avec d’autres huiles, comme des huiles d’olive raffinée ou pires des huiles de colza, de soja ou de tournesol.
Ce test a été effectué sur 20 bouteilles, conserne des huiles d’olives extra vierge que l’on trouve en GMS, en conventionnel ou en Bio. Des notes allant de 17,5 pour la première, l'Huile d’Olive classique Monini, une huile italienne, vendue à 5,7 € la bouteille de 0,75cl, à un petit 6,5 pour les deux dernières du classement la Carrefour Bio origine Tunisie et vendue 7,35 € le Litre ex-aequo avec la Bjorg origine UE et hors UE, vendue 7,25 € la bouteille de 0,75 cl (pour celle-ci c’est la goût qui a fait chuter sa note).
Mais qu’est-ce qu’une bonne huile d’olive extra vierge ?
Lors de ces tests, l’origine indiquée a été vérifiée sur chacune des bouteilles grâce à des analyses physico-chimiques (vérification de l’oxydation des huiles) la mesure de l’acidité oléique et la teneur en acide gras, en stérols et en ester… Des tests effectués en labo, pour nous du chinois, mais pour eux, révélateurs de nombreux défauts. Il y a aussi l’analyse sensorielle réalisée par des dégustateurs entraînés à cet exercice, parce que gouteur c’est un métier ! Cette deuxième partie comptait pour moitié dans la note finale et c’est souvent le goût qui a fait défaut surtout dans la catégorie des huiles Bio, les relayant ainsi en queue de classement, ce qui va encore donner du grain à moudre à ses nombreux détracteurs et c’est bien dommage !
Le goût un critère essentiel, autant dire pour la majorité des consommateurs un des critères principaux avec le prix bien sûr ! Ce critère goût compte d’ailleurs pour 50% de la note. Et c’est bien là-dessus que le bât blesse pour les huiles d’olive extra vierge Bio.
Si l’intensité fruité est selon les testeurs, plutôt décevant cette année avec 11 huiles qui sont jugées insuffisantes sur ce critère, c’est sur le profil gustatif que vont se révéler des défauts majeurs. Moisi, vinaigré, rance ou olives gelées des défauts inacceptables dans des huiles d’olive extra vierge. Résultat 4 huiles d’olives Extra vierge rétrogradées en qualité « vierge » (les 4 dernières du classement, dont 2 Bio), comme pour la Bjorg qui cumule les défauts « olives gelées » et « moisi », oups !
Le classement 2015 de 60 Millions de consommateurs met le Bio à mal
Si les huiles d’olive des grandes marques s’en tirent plutôt, avec dans l’ordre Monini, Fauchon, Lesieur et Puget, on ne peut pas en dire autant des Bio. Occupant les 4 dernières places de ce classement, avec dans l'ordre du pire au mieux, Carrefour Bio ex-aequo avec Bjorg avec une note de 6,5, on a ensuite la Leader price Bio ex-aequo avec la Leclerc Bio Village qui n'arrivent même pas à la moyenne avec 9,5. Pour voir le verre à moitié plein notons que certaines Huile Bio on quand même pu tirer leur épingle du jeu comme l’huile Bio Intermarché Bouton d’Or qui récolte la note honorable de 15,5/20 la plaçant à la 6ème place, suivie par la Bio de Carapelli qui arrive quant à elle 7ème ex-aequo avec 14,5/20.
Et côté prix, un critère essentiel pour le consommateur
Côté rapport qualité prix, un point non mis en avant par le test du magazine 60 Millions de consommateurs, c’est enfin la Bio qui gagne haut la main, avec sa bonne note de 15,50, cette huile est vendue sous la marque Intermarché à 5,5 € le Litre. La Monini est quant à elle vendue à 7,6 € le litre ce qui la laisse sur le podium largement devant la Fauchon, hors compétition côté prix puisqu'elle vendue 65,40 € le litre (c'est une AOP AIx en Provence), mais aussi devant Lesieur 8, 35 € le Litre et Puget 8,40 €.
Pour tout savoir de cette étude 60 Millions de consommateurs de Juin est en kiosque !
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