En quelques années K-Mart est devenue une référence dans l’alimentation asiatique à Paris. Avec une offre adaptée, le supermarché a su convaincre de nombreux aficionados et devenir ainsi incontournable.
En 2006 lorsque K-Mart ouvre ses portes dans le quartier de l’Opéra à Paris (8 Rue Sainte-Anne, 75001 Paris), ce supermarché bouleverse le paysage parisien des épiceries asiatiques. Si Kyoko pour les produits japonais et les différentes chaines chinoises étaient bien connues des français, les épiceries coréennes restaient confidentielles tournées vers une clientèle essentiellement composée de Coréens et de Japonais.
Dès son ouverture K-Mart propose à des prix intéressants produits coréens et japonais et attire très vite une clientèle de connaisseurs. Mais c’est surtout sa « Kafeteria », une offre de traiteur à emporter ou à consommer sur place, et sa découpe de poisson qui assurent son succès. Très vite le magasin devient cosmopolite : français venant manger le midi côtoyant japonais et coréens s’approvisionnant en produits à prix raisonnables. Sur 300m2, le tout est orchestré par une quarantaine de salariés à l’image de sa clientèle, polyglotte et internationale : coréens bien sûr, japonais au rayon traiteur, à la découpe du poisson frais mais aussi des étudiants de l’INALCO venus le temps d’un job renforcés leurs connaissances en japonais ou coréen. Le succès est tel qu’aujourd’hui le magasin est une étape dans le quartier pour les touristes chinois.
Mais en avril 2011, un incendie qui s’est déclaré dans le magasin a failli mettre fin à cette belle aventure. C’est un véritable traumatisme pour son fondateur KWEON Sun-kuen. Le drame a été évité de peu, les dégâts ne sont que matériel. Fermé un temps pour des travaux de rénovation, le corner traiteur est oublié, KWEON Sun-kuen trouvant l’espace qui lui est dédié trop petit et pas assez sécurisé si un nouvel incendie venait à se déclarer.
KWEON Sun-kuen est un homme d’affaire avisé, à la tête d’une véritable multinationale dont la société mère est basée à Rotterdam. Quand on lui demande pourquoi Rotterdam, Monsieur KWEON répond simplement : « c’est le port le plus accessible à partir de la Corée du Sud ». Implantée aussi en France et en Angleterre, la société est spécialisée en import de produits coréens et japonais. En France, K-Mart n’est qu’une vitrine de l’activité du groupe. « Avoir un magasin me permet d’être au plus prêt des consommateurs et ainsi de bien comprendre quelle est la demande et y répondre au mieux » précise-t-il. Soutenu par le gouvernement coréen via l’agence gouvernementale en charge de la promotion de l’agriculture et de l’alimentation, K-Mart a réussi le pari d’une véritable démocratisation de l’alimentation coréenne en France. Avec sa centaine de restaurants coréens, Paris est jugé par les fonctionnaires gouvernementaux comme essentiel dans le développement et la promotion de l’alimentation coréenne.
Fort de son succès, au premier semestre 2015, K-Mart ouvre son deuxième supermarché à Paris (la première adresse est toujours ouverte). Situé dans le 15ème arrondissement dans le quartier Charles Michels, la surface de près de 500m2 fait écho aux ambitions de son dirigeant : offrir une véritable offre traiteur avec des plats à emporter préparés sous vos yeux. A cet effet le comptoir tout en longueur est impressionnant : sushi, sashimi, onigiri (ou samgak-gimpap pour sa version coréenne) côté japonais , bibimpap, gimpap et banchan dont le célèbre et redouté kimchi côté coréen aux quels se rajoutent un comptoir poissonnerie et un comptoir boucherie. A terme lorsque ce nouveau magasin sera rodé, un corner restauration sera ouvert permettant de consommer sur place.
En magasin les habitués retrouveront les produits qui ont fait le succès de K-Mart Opéra. A l’exception du rayon traiteur, les produits à retenir : sauce de soja bio Kikoman, riz Nonghyup*.
*Nonhyup
Nonhyup est une véritable institution en Corée du Sud. Fédération des coopératives agricoles, Nonghyup écoule presque la moitié de la production agricole nationale. La fédération possède un réseau bancaire, des stations services, des supermarchés où sont commercialisés les produits de ses adhérents. Dans la péninsule la taille moyenne des exploitations agricoles est de 1,45 ha. Si ce secteur fait encore vivre 3,1 millions de personnes pour plus d’un million d’exploitations dont la majorité sont en polyculture, il est fortement menacé par les accords de libre échange dernièrement signés. Celui signé avec l’Europe a ouvert largement le marché intérieur au porc industriel produit en Bretagne qui a mis à genou les exploitations porcines locales. Face à l’agro-industrie, un modèle d’organisation à échelle humaine qui doit être sauvegardé, achetez Nonhyup !
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