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Jean-Marc Imberdis, ex libraire, vendeur de vins, et organisateur de salon champêtre

Un salon "In Vin Bio Veritas" et une rencontre pour découvrir les vins autrement

Jean-Marc Imberdis vendeur de vins et organisateur de salon In Vin Bio Veritas

Jean-Marc Imberdis vendeur de vins et organisateur de salon In Vin Bio Veritas

La défense des vins alternatifs (alter-vin cher à nos alter-dégustateurs) passe aussi par la commercialisation. Et ce ne sont pas les enseignes de la grande distribution qui vont s'en charger ; ces produits ne rentrent pas dans leurs critères de sélection (gros volumes, marketing, produits standardisés reproductibles, etc). Il est donc nécessaire de s'appuyer sur des commerçants impliqués et respectueux, qu'ils soient cavistes en boutiques, sommeliers en restaurant, marchands via internet, et des salons destinées à la dégustation et la vente.

Nous avons donc interviewé un homme qui vend du vin et qui organise un salon. De plus, son passé de libraire lui permet de bien connaître un autre univers concerné par des problématiques très proches.

Jean-Marc, pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

Bon, ça va être dur de résumer… À 57 balais, on a un peu de vécu derrière soi… Fils d’enseignant, qui ne buvait (quasiment) pas de vin, mais petit-fils d’un ouvrier Michelin qui buvait son litron dans la journée. C’est lui qui le premier m’a fait goûter sa « piquette » et m’a (temporairement) détourné du vin. Et c’est chez lui aussi que j’ai vu le méchage d’un fût pour la première fois.

Études classiques et sans surprise jusqu’à un IUT d’agronomie. Puis, premier tournant, je deviens animateur pour enfants au sein d’un service municipal. Au bout de quatre ans, j’intègre une librairie, comme vendeur. L’expérience dure 6 ans avant que je ne m’installe à mon propre compte. C’est à partir de 1985 que je commence à m’intéresser au vin, puis que l’intérêt se transforme en passion, au contact d’un groupe d’amateur de ma ville.

En 2002, je vends ma librairie et suis les cours du CFPPA de Beaune, avec pour objectif de m’installer vigneron (en bio, bien sûr). Les hasards de la vie ont fait que le projet n’a pu aboutir. Après deux années sabbatiques, en 2008 je crée le site de ventes de vins biologiques « Le Vert et le Vin ».

Aujourd'hui vous vendez du vin, comment faites-vous vos sélections ?

Les vins que je vends sur le site ont tous été goûtés au moins une fois, sur un salon ou chez le producteur. Mais avant il y a souvent un gros travail de recherche sur tous les supports médiatiques (Fora, réseaux sociaux, livres, revues, bouche à oreilles…). Ensuite, je me déplace chez le vigneron pour voir son « outil de travail », 90% des vignerons présents sur le site ont reçu au moins une fois ma visite.

Le contact avec le vigneron, sa personnalité ont aussi leur importance. Mais j’essaye de ne pas trop être influencé par l’humain.

Quelle est votre dernière cuvée coup de cœur ?

Le Zweigelt 2013 du domaine Meinklang. Un vin autrichien, un cépage autochtone, beaucoup de plaisir simple pour un prix abordable. Car il ne faut pas oublier qu’on fait d’excellents vins ailleurs qu’en France.

Quel est votre vigneron chouchou du moment ?

Je n’ai pas de vigneron « chouchou ». Je les aime tous autant ! Après, si je dois donner un nom sous la torture, je dirais Sophie Guiraudon du Clos de l’Anhel. Mais c’est autant pour ses yeux bleus que pour la qualité de ses vins.

Parlez-nous de « In Vin Bio Veritas », le salon des vins biologiques.

30 vignerons, cinq cuvées maximum par domaine. Une équipe d’amis/bénévoles pour m’aider et une indispensable épouse pour me seconder.

Entrée gratuite pour les visiteurs. Ambiance bucolique : on est à la campagne, à Jenzat (Allier), au centre de la France. Décontraction et bonne humeur assurées (intermède musical pendant le repas de midi). Vins vendus aux même prix que chez le vigneron… Bref, aucune raison de ne pas venir passer un dimanche à la campagne le 31 mai et de remplir sa cave de bonnes bouteilles.

Rendez-vous sur la page FB de ce salon !


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