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Pour les fêtes on craque pour les petites bulles d'Alsace !

Le Crémant d’Alsace, son histoire, ses secrets de fabrication et un gros plan sur le Domaine Pierre Henri Ginglinger

Pour les fêtes on craque pour les petites bulles d'Alsace !

Pour les fêtes on craque pour les petites bulles d'Alsace !

Les fêtes approchent et avec elles le pétaradant son des bouchons de champ' qui sautent, le tout accompagnés des "wahou !" de joie (c'est drôle toute cette effervescence autour de l'ouverture d'une bouteille de bulles vous ne trouvez pas ?) et des "Ouf !" de soulagement (car il y en a toujours un pour raconter l'histoire de l'oncle Albert qui a perdu un oeil en 1980 suite au départ non contrôlé d'un bouchon endiablé). Mais cette année, on va miser sur la surprise, en faisant au passage des petites économies (ce n'est pas du luxe en ce moment) en ouvrant dès l'apéritif des bouteilles de Crémant, et pourquoi pas celui d'Alsace. Alors pour mieux connaître cet effervescent voici en  résumé sa petite histoire, ses secrets de fabrication avec un focus sur un Domaine à ne pas louper !

Vue sur les vignobles de Crémant d'Alsace

Le Crémant d'Alsace, au commencement...

Peu avant 1900, l'Alsace étant alors région allemande, plusieurs maisons champenoises s’y sont installées - notamment pour des raisons douanières - et ont apporté leurs compétences dans l’élaboration du vin effervescent, les méthodes étant alors disparates.

Julien Dopff (domaine Dopff au Moulin à Riquewihr dans le Haut-Rhin) est le premier viticulteur alsacien à adapter la méthode champenoise aux vins locaux, et ce après avoir assisté à une démonstration de dégorgement du champagne lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1900. Julien Dopff suit en conséquence un stage de deux ans à Epernay. Il accommode ce savoir-faire et commercialise son vin. D’autres maisons alsaciennes ont embrayé.
La maison Dopff a même mis sur le marché un "champagne" mais a dû y renoncer à la fin de la Première Guerre mondiale, dès lors le territoire de l’Alsace-Moselle retourné dans le giron français : la législation de 1905 des appellation d’origine interdisait de dénommer ‘champagne’ toute production en dehors de la dite région.
De par la nécessité de distinguer les vins de "méthode champenoise" des autres mousseux, a été récupéré le terme "crémant" tombé en désuétude.
D’autre part, les vignerons champenois ayant interdit aux autres vignobles d'utiliser le nom de "méthode champenoise" ils ont donc choisi d'utiliser le terme de "méthode traditionnelle".

L’appellation d’origine contrôlée "Crémant d'Alsace" est reconnue en 1976.

Mais de quoi est fait un vin en AOC Crémant d'Alsace ?

L’Alsace se caractérise par une situation géo-pédologique très diverse. Aussi, plutôt que de parler de vin de terroirs, il convient de parler de vins de cépages.
L’appellation est réservée aux vins mousseux blanc ou rosé.
Les vins blancs sont issus des cépages pinot noir, auxerrois, pinot blanc, pinot gris, riesling outre l’inévitable chardonnay.
Ils peuvent être élaborés à partir d’un cépage unique. Ainsi, le pinot noir – cépage vinifié en blanc, la pellicule étant sombre mais le jus blanc – est à l’origine des rares ‘blancs de noirs’. Souvent le chardonnay compose exclusivement certaines cuvées.
Les crémants peuvent également - et c’est la généralité - être élaborés en assemblage, sans contrainte de proportion.
Il s’avère que le pinot blanc est à la base de la plupart des crémants.
Les vins rosés – peu fréquents – sont quant à eux issus exclusivement du pinot noir.

Gage de qualité, les récoltes manuelles sont de rigueur : l’utilisation de la machine à vendanger est prohibée.

Mais qu’est-ce que la "méthode traditionnelle", procédé obligatoire pour l’élaboration du crémant d’Alsace ?

 Faisons simple : après la traditionnelle fermentation du vin tranquille, ce "vin de base" est tiré dans la bouteille en verre même où il subira une deuxième fermentation dite "prise de mousse".

Le crémant d’Alsace a indéniablement le vent en poupe : sa production représente 25 % des ventes d’appellations d’origine contrôlées alsaciennes.
D’autre part, en progression constante, il a passé le cap des 250.000 hectolitres produits en 2013, restant en tête des A.O.P. effervescentes françaises – hors Champagne s’entend !

Vendanges 2015 du Domaine Pierre-Henri Ginglinger ®Juilien KaufmanPhoto ©Julien Kaufman - www.2hors.fr

A Eguisheim, le Domaine Pierre Henri Ginglinger a entamé sa conversion en agriculture biologique en 2001, obtenant la certification Ecocert en 2004. Mais déjà bien auparavant l’environnement était respecté, à l’instar d’un sol jamais désherbé.
A la tête de l’exploitation, Mathieu Ginglinger représente la douzième génération de vignerons.
Le crémant blanc brut (en l’occurrence, moins de 2 grammes de sucre par litre) est un assemblage original délaissant les cépages usuels : riesling (50 %), pinot auxerrois (40 %) et pinot noir (10 %).
Au nez évoquant la noisette succède une bouche plutôt fruitée, sans acidité aucune.
Avec en sus un excellent rapport qualité-prix, cette bouteille ne déparera pas vos tables de fêtes de fin d’année !
Domaine Pierre Henri Ginglinger : 33, Grand'Rue - 68420 Eguisheim  - Téléphone : +33 (0)3 89 41 32 55

Plus d'informations sur le site du CIVA


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