Petite introduction viticole : L'appellation d’origine contrôlée 'Arbois' suivie de la dénomination géographique complémentaire 'Pupillin' est réservée aux vins tranquilles blanc, rosé et rouge. A noter que Pupillin est le seul village du Jura qui soit autorisé à accoler son nom à une A.O.C. C'est ici l'occasion de mettre en exergue les cépages locaux tels que savagnin blanc, poulsard (ou ploussard) noir ou encore trousseau noir, ainsi que les vins portant la mention 'vins de paille' ou encore 'vin jaune'.
Auberge du Grapiot
A 2,5 kilomètres d’Arbois, par une route sinueuse, vous accéderez au centre du village surplombant son vignoble. Il vous sera impossible de ne pas y apercevoir du premier coup d'œil l'hybride Auberge du Grapiot et son aile moderne de bois et métal accolée à une classique maison de vigneron. Le tout étant en surplomb, encore une petite grimpette et vous voilà dans les lieux.
A l'intérieur le décor s'avère aussi hybride, alliant kitsch et rustique.
L'Auberge du Grapiot déploie une terrasse de 30 couverts et trois salles de 20 à 50 couverts.
L'établissement voit le jour en 1981. S'y posent en juin 2003 Samuel et Julie Richardet.
Elle vous accueille en salle alors que son époux (né en 1973 dans le Jura et plus précisément à Mouchard ) exerce ses talents sur le piano. Le guide Gault et Millau le désigne 'jeune talent 2011' pour la région Franche-Comté.
La philosophie des lieux ? Travailler les produits frais avec des fournisseurs locaux. La carte change par ailleurs tous les mois.
Le temps d'opérer son choix, l'on commande une coupe de crémant du Jura (3,40 euros) alors que l'on vous sert en mise en bouche une madeleine au Comté et curry.
Va pour le 'Menu Plaisir' (32 euros).
En entrée est retenu le pressé de filet de bœuf Charolais poché à basse température, foie gras de canard en gelée de ploussard de Pupillin, quenelle de coing. La viande s'avère exquise.
Quant aux plats de consistance : Saint-Jacques française de Dieppe rôties au beurre vanille bourbon, déclinaison du fenouil, brioche à la courge pour mon convive. Pot au feu revisité, bouchon de charlotte au Mont d’Or, pressé de légumes, crème raifort en ce qui me concerne. Ce pot au feu révèle un '"twist" certain !
Nous ferons honneur à la cuvée "Ostrea Virgula" Côtes du Jura 2013, un classique du domaine des Cavarodes (Etienne Thiebaud - 33 euros). Elle se montrera à la hauteur, quelque soit les trois mets choisis.
Arrivent les desserts : duo marron cassis en différentes textures, sorbet cassis d'une part. Poires à la badiane et au vin d’épices monté en terrine, crème au beurre et petits Lu, glace menthe d'autre part. Tout ceci est parfaitement exécuté et savoureux, à l'instar de l'ensemble du menu.
Pour en terminer : un verre d'Arbois-Pupillin melon à queue rouge (Cépage proche du chardonnay) du domaine de la Pinte (4,00 euros) et un verre de vin jaune (7,00 euros).
La carte des vins se montre originale car reproduite sur tablette. La lecture en est ludique et informative. Evidemment sont mis en évidence les vins du Jura mais l'offre parcourt le monde entier : il y en a pour tous les goûts.
Last but not least : le service souriant et attentif.
Conclusion : un excellent rapport qualité-prix pour une cuisine moderne maîtrisée qui revisite les classiques et notamment ceux du terroir. Et ce qui ne gâche rien : l'esthétique est au rendez-vous dans l'assiette.
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