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Restaurant l’Oasis** à Mandelieu La Napoule, 06

Une adresse mythique de la Côte d’Azur depuis 1954, 2 étoiles au Michelin

Restaurant l’Oasis à Mandelieu La Napoule

Restaurant l’Oasis à Mandelieu La Napoule

Voilà un restaurant  qui a fait couler beaucoup d’encre depuis son ouverture il y a de cela bientôt 60 ans. Une adresse qui fait toujours saliver les gourmands de passage dans le Sud et fait la joie et la fierté des habitants de la petite commune de bord de mer de la Napoule située dans la baie de Cannes.

La fabuleuse histoire de l'Oasis !

L’Oasis, un véritable havre de paix au coeur du tumulte de la Côte d'Azur, un haut lieu de la gastronomie créé par le chef Louis Outhier en 1954. Très vite son talent en cuisine et la qualité de son accueil feront de cette adresse la « Meilleure Pension de la Ville » et lui permettront d'obtenir dès 1960 sa première étoile au Michelin. S’en suivront une deuxième étoile en 1965 et enfin une troisième en 1970 !

Une adresse devenue mythique pour tous les habitants de la Côte d’Azur, tant elle a vu passer de stars qui se pressaient lors du Festival de Cannes à cette table si prisée.

Mais le mythe de cette adresse vient aussi de ses bouleversements. En 1988, après 30 ans de bons et loyaux services Louis Outhier décide de raccrocher. N’ayant pu trouver de repreneur, il deviendra alors, malgré lui, le premier chef de l’histoire du Michelin à fermer son établissement et donc à laisser s’éteindre ses 3 étoiles.

Pourtant il avait déjà une idée bien précise d’un successeur idéal pour sa prestigieuse adresse. En effet dès 1981 il avait repéré un jeune chef brillant de 24 ans qui officiait chez Gérard Pangaud à Paris et qui venait tout juste d’être distingué de deux étoiles au Michelin. Ce jeune chef c’était Stéphane Raimbault !

Séduit par ce jeune talent Louis Outhier l’avait engagé et envoyé au Japon pour porter hautes les couleurs de l’Oasis au « Plaza Hotel ».

Quand en 1988, Louis Outhier souhaite prendre sa retraite, il pense alors immédiatement à Stéphane Raimbault pour lui succéder, mais l’investissement financier est conséquent et le jeune chef préfère alors s’abstenir.

L’Oasis fermera donc ses portes durant 3 ans, le temps pour Stéphane Raimbault de convaincre des investisseurs japonais du groupe « Plaza Hôtel » de reprendre cette adresse mythique pour lui redonner ses lettres de noblesse. Stéphane Raimbault rentre en France en 1990 et reprend donc la direction des cuisines de l’Oasis.

Sous l'impulsion de Stéphane Raimbault en cuisine, de François son frère en pâtisserie et des moyens financiers apportés par les investisseurs japonais, l'Oasis, tel le Phénix,  renaît de ses cendres en 1991.

Et quelle renaissance !  Le travail de Stéphane est salué dès 1992 par deux étoiles Michelin. L'Oasis** reprend son envol et devient en 1999 la propriété des frères Raimbault. Le restaurant s'agrandit d'une pâtisserie qui propose toute l’année les pains et pâtisseries de François et en 2000 il intègre les Relais et Châteaux et accueille Antoine, le troisième frère Raimbault, pour seconder Stéphane en cuisine. Depuis peu au 2ème étage du restaurant a ouvert Le bistrot de L’Oasis avec une carte à prix doux pour découvrir la cuisine de bistrot proposée par les frères Raimbault.

 

L'Aventure du restaurant L'Oasis** continue !

Ce retour sur l’histoire terminé, nous partons à la découverte des lieux et de la cuisine des frères Raimbault.

C’est dans une petite rue, à quelques pas du bord de mer que se dresse un bâtisse insolite en total décalage avec les maisons et immeubles avoisinants. Est-ce un monastère ? Un décor de cinéma ? Non, ces murs de pierres  abritent une des tables les plus réputées de la région, L’Oasis**

A l’intérieur les différentes salles du restaurant s'organisent autour de la terrasse ombragée aux arcades mystérieuses qui vous plongent au cœur d’un véritable Oasis de fraicheur et de verdure. L’été, le patio verdoyant, avec ses platanes et ses palmiers, accueille les tables pour des déjeuners ou diners au jardin.

A l'Oasis vous dégusterez une cuisine aux accents méditerranéens et aux  nuances orientales, qui laisse une place de choix aux poissons avec une part de liberté quotidienne en fonction de la pêche du jour.

Ici, le chef fait son marché tous les matins, et sur son invitation nous l’avons suivi sur le marché de Forville à Cannes où il a ses bonnes adresses, pour les légumes, les crustacées, les fruits de mer et bien sur les poissons. En liaison permanente avec son frère Antoine, ils affinent ensemble les plats du jour.

Retour en cuisine, où la température derrière les fourneaux dépasse en pleine été les 40°. Comme dans toutes les cuisines des grandes tables, à l’heure du service c’est l’ébullition, les commandes affluent et le service discret et efficace de la maison est à son apogée. Mais ici la chaleur est intenable, étouffante, les conditions de travail durant les mois les plus chauds sont éprouvantes et il faut aimer passionnément son travail pour résister à cette cadence. Ce ballet si bien rythmé est le fruit d’un travail de confiance entre les frères Raimbault et leurs salariés.

C’est donc par une chaude journée d’été, confortablement installés dans le patio, que nous avons pu avec délice découvrir la cuisine fusionnelle des frères Raimbault.

Pour notre dégustation nous avons laissé Carte blanche au Chef en insistant toutefois sur notre intérêt pour sa cuisine aux influences  japonaises, 10 ans au Japon laissent forcément des traces.

En attendant les plats, nous n’avons pu résister aux pains proposés, fabriqués sur place par l’équipe de la pâtisserie de François, le plus jeune des trois frères. Foccacia à tomber, pain aux graines, pain de maïs, pain aux olives, difficile de faire un choix. Ici le pain c’est le piège ! Il est si bon accompagné de beurres arrangés, que vous risquez fort d’en abuser et de réduire ainsi votre appétit pour la suite… Et ce serait dommage ! 

Notre conseil, passer par la boulangerie de l’Oasis attenante au restaurant et faites le plein de pains à déguster chez vous avec du bon fromage.

Pour en revenir à notre repas, pour démarrer Stéphane et son équipe nous ont concoctés un sushi d’huître, caviar d’Aquitaine, servi avec un granité d’eau de mer, soja et concombre libanais. Une expérience culinaire qui nous a transportée aux portes de Tokyo. C’est fin, léger, surprenant et  tout simplement divin !  Pour faire simple, dans cette version revisitée de sushi c’est l’huître qui entoure le riz, les grains de caviar sont posés délicatement sur le dessus et pour le déguster il vous suffit de le tremper dans la sauce granité.

S’en est suivi un Carpaccio de thon albacore, graine de sésame grillées, ciboulette, mélange du jardin, blé concassé, on en redemande !!!

Découverte du Cappuccino de Saint-Jacques à la citronnelle, vernis et couteaux à la crème de Langouste façon quenelle, servi dans une assiette creuse. Encore un met d’une extrême finesse aux multiples saveurs et influences orientales. Un plat qui nous fait dire que Stéphane Raimbault de Mandelieu et le chef William Ledeuil  de Paris ont surement des tonnes de choses à se raconter !

Nous avons pu ensuite déguster le Pavé de loup de ligne à la cuisson parfaite et ses nouilles sautées avec une sauce en réduction ail gingembre !

Et voilà, c’est à cet instant précis que vous regretterez d'avoir abusé du pain sur lequel vous vous êtes jeté dès le début du repas. En effet après ce festival de saveurs et un peu écrasé par la chaleur d’un après-midi d’été, difficile de trouver encore un peu de place pour la superbe caravane de desserts proposée par l’équipe de François Raimbault, le troisième compère. Pourtant vous avez le choix entre les tartes, gâteaux, entremets et verrines sucrées, tous plus appétissants les uns que les autres. Nous n'avons pu résister à la fameuse tarte aux pignons de l’Oasis et leur tarte Tropézienne… Et nous n’avons pas regretté !

Tout comme pour le pain, si votre estomac vous dit stop, consolez-vous, l’Oasis c’est aussi une pâtisserie ouverte toute l’année qui vous permettra de craquer sur les gâteaux proposés  au restaurant et confectionnés par François et toute son équipe.

Dans nos verres, le maître-sommelier Pascal Paulze nous a conseillé un vin blanc AOC Viré-Clessé 2008 du Domaine Emilian Gillet Quintaine (Jean & Gauthier Thevenet) qui s’est accordé merveilleusement avec l’ensemble des mets que nous avons dégusté.

En un mot comme en 100 si vous passez sur la Riviera n’hésitez pas à réserver pour un déjeuner ou un diner dans ce véritable Oasis de fraicheur et de saveurs, l’évasion des sens sera au rendez-vous !

Si vos moyens ne vous le permettent pas (menu déjeuner à partir de 41 € sans les boissons), vous pourrez également découvrir la cuisine des frères Raimbault au Bistrot de l’étage qui propose une formule à 29 € avec entrée, plat, dessert, et des vins au verre à partir de 5 €.


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