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Suite à la mobilisation de tous, Le domaine Le Bouscas est sauvé !

Retour sur un sauvetage économique réussi, un exemple à suivre pour d’autres vignerons

Suite à la mobilisation de tous, Le domaine Le Bouscas est sauvé !

Suite à la mobilisation de tous, Le domaine Le Bouscas est sauvé !

En décembre 2013, Floréal Roméro lance un véritable appel au secours. Son domaine dans lequel il a tant mis est au bord du gouffre. En effet suite à un redressement judiciaire, la banque lui refuse le minimum de trésorerie nécessaire pour assurer la commercialisation des vins. La dette plombe les comptes de l’exploitation, la banque empêche toute possibilité de s’en sortir. C’est l’asphyxie financière du domaine.

Il faut oser en parler… et ne pas attendre l’irrémédiable. Floréal Roméro

C’est en osant parler à leurs clients de leur difficulté que Claudine et Floréal voient un matin un véritable ange gardien se poser sur le pas de leur porte. Cet ange est Philippe Naepels, un avocat d’affaires parisien amateur de vins mais surtout tombé amoureux fou de La Dulcinée, un liquoreux de Colombard produit par le domaine.

Après quelques coups de fil, il monte auprès d’investisseurs désintéressés (dont, pour l’anecdote, PPDA) une SARL pour soutenir le domaine. Mais cette situation ne lui convient pas. Après réflexion il opte pour un montage inédit : une société en commandite dont Floréal et Claudine apporte la jouissance de l’exploitation, les investisseurs devenant commanditaires. Les quarante cinq mille euros de la SARL ne suffisent pas pour convaincre la banque et le mandataire. Un appel à souscription est donc lancé (1). La SARL apporte une partie du capital, le reste sera complété par les souscriptions.
L’appel est entendu. Les souscripteurs affluent de toute la France ; des producteurs champenois ou bordelais y participent. Au final quarante sept personnes souscrivent au capital réunissant ainsi trente neuf mille euros ; bien plus que l’objectif de vingt mille euros pour assurer le succès du montage juridique et la pérennité du domaine.

Après des mois d’incertitude, le domaine est sauvé et sa situation fragile consolidée.

Pour Floréal, sa plus grave erreur a été de se taire : « Tous les vignerons qui ont des difficultés financières, le cachent. Il faut oser en parler. En parler c’est déjà trouver une solution ». Philippe Naepels d’ajouter : « Dans une boite en difficulté s’il y a quelque chose à vendre, il y a toujours quelque chose à faire. L’erreur est d’attendre toujours le point de non retour avant de réfléchir à structurer financièrement son entreprise ».

« Je souhaite que mon expérience serve d’exemple à d’autres vignerons. Il y a toujours une solution mais il faut oser parler de ses difficultés et ne pas attendre l’irrémédiable. » Floréal Roméro.

(1) Les parts sont à 500 €. En retour chaque année, le souscripteur recevra 5% du capital investi sous forme de bouteilles de vin produites par le domaine.


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