Le Salon Rue89 des Vins se tiendra les dimanche 3 et lundi 4 mai 2015 de 10h à 19h à La Bellevilloise (21 rue Boyer 75020 Paris). Cette troisième édition parisienne (et Lyonnaise depuis la première édition fin 2014) réunira une fois encore de très bons et très intéressants vignerons, avec en bonus cette année la projection d'un documentaire le lundi soir à 20h40 au cinéma Étoile-Lilas. Cette projection sera suivie d’une soirée de clôture sur le toit – littéralement – du cinéma ; retrouvez en fin d'article le lien pour réserver* votre place à cette soirée (il n’y en aura pas pour tout le monde) !
Ce salon est bien sûr destiné à favoriser la commercialisation (pour les particuliers comme pour les professionnels) des vins qui sortent des sentiers bitumés, qui ne passent pas par la grande distribution et qui sont issus d'un travail plutôt artisanal et respectueux de l’environnement. On pourra également assister à des débats, des ateliers et des dédicaces de livres avec leurs auteurs - Denny Baldin, Xavier Denamur, Camille Polloni, Lolita Sene, Michel Tolmer, les Tronches de vin - et pas mal d’autres choses !
Et tout cela grâce à l'énergie d'Antonin Iommi-Amunategui, auteur du blog No wine is innocent* et co-auteur de Tronches de vin, entre autres. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions sur les coulisses de ce salon.
C'est la troisième édition (sans compter la version lyonnaise) et à chaque fois c'est un succès. Mais organiser un tel salon cela représente quel temps de travail ?
Beaucoup de temps ! D’autant que Rue89* et moi ne sommes pas des organisateurs-nés, ce n’est pas notre métier à la base. On apprend donc, chaque année, sur le tas. C’est assez artisanal, finalement, à l’image des vins qu’on veut mettre en avant. Un travail en sauts de puce qui court sur 5 mois environ, en amont du salon. Je suis évidemment épaulé par les équipes de Rue89, Ludovic Frémond et Catherine Coimet en tête, de La Bellevilloise, et par des partenaires et amis : Patrick Böttcher, coauteur des Tronches de vin* mais aussi organisateur de l’excellent salon bruxellois « Vini, Birre, Ribelli », toute l’équipe du Lapin Blanc, un bistrot au poil (soyeux) qui se situe à deux pas de La Bellevilloise, ou encore par Florence Andrieu de Balpop com’. On a aussi des cavistes excellents avec nous pour cette 3e édition parisienne.
Le choix des vignerons est-il défini par des règles précises ?
Oui, les critères sont assez précis. Notre orientation – le salon des vins actuels et naturels – nous laisse une certaine marge de manœuvre, mais on recherche en premier lieu des vins naturels, c’est-à-dire des vins de vignerons, bio ou en biodynamie à la vigne, et sans additifs ou presque en vinif. Les "Tronches de vin" sont aussi bienvenues, par principe. Il peut y avoir des vignerons qui sans être naturels stricto sensu (je me réfère à la définition de l’AVN* en l’occurrence) vont dans la direction qui nous intéresse ; on les encourage alors en leur proposant de participer. Mais, personnellement, comme sur No wine is innocent, je défends le vin naturel, et ce sont bien ces vins artisanaux et sans artifices que je veux surtout mettre en avant à travers ce salon.
Quelle est la plus grande satisfaction pour l'équipe d'organisation et de gestion de l'événement ?
Que les vignerons soient satisfaits. Pour eux, ça représente évidemment un coût de participer à un salon. Surtout que les domaines en question n’ont pas de moyens importants : ce sont des artisans, pas des grosses machines. Bien sûr, c’est aussi une façon de montrer le maillot, de communiquer, et nous avons une belle force de frappe de ce point de vue, Rue89 oblige, mais il faut que ça déclenche des ventes, chez les pros comme chez les particuliers. Sinon ce n’est pas totalement satisfaisant pour eux.
Pour la satisfaction des visiteurs, je ne m’en fais pas trop : avec 70 vignerons "badass" du monde entier à rencontrer et à boire, mais aussi des brasseurs, distillateurs, cidrerons, des auteurs, des livres, un film documentaire assez bluffant à voir, des animations dans tous les sens… Difficile de faire plus, non ? En fait si, j’aimerais assez trouver un mécène dingue de vin naturel pour financer tout ça, et évacuer l’aspect économique – l’appel est lancé !
Paris, Lyon, d'autres villes en projet ?
En effet, Strasbourg devrait être la prochaine ville à accueillir le salon, en 2016, en partenariat et coproduction avec Rue89Strasbourg* : site d’infos locales inspiré de Rue89 mais indépendant, à l’image de Rue89Lyon* qui co-organise le salon lyonnais. On pense aussi à Bordeaux… histoire de mettre un peu le dawa là-bas ? Et surtout de s’amuser, parce que c’est le but de ce type de manifestations alternatives : on organise ça sérieusement, mais quand tout est en place, on peut se lâcher un peu et en profiter aussi. Finalement, on essaye d’organiser les salons auxquels on voudrait participer en tant que visiteurs.
Qui rencontrerez-vous sur ce salon ?
Environ 70 vignerons seront réunis sur place, venus de France, d’Italie, de Slovénie, de Serbie et même d’Afrique du sud et d’Australie, pour faire déguster leurs vins, et l'entrée coûte 10 euros (verre griffé offert). Vous y trouverez des producteurs réputés dans le milieu des « vins naturels » comme dans l'agriculture biologique ou biodynamique et d'autres peu ou pas connus (ni, encore moins, célèbres). Certains sont rarement présents dans la capitale d'autres sont plus faciles à croiser sur Paris, mais dans tous les cas ils valent la rencontre.
Il y aura aussi d'autres boissons plus ou moins alcoolisées mais toutes autant alternatives : cidre, bière, whisky, café.
Liste des producteurs présents :
Alsace : Florian Beck-Hartweg, Domaine Geschickt.
Beaujolais : Raphaël Champier, Côtes de la Molière, France Gonzalvez, David Large, Antoine Sunier, Karim Vionnet, Romain Zordan.
Bordeaux : Château Gombaude-Guillot, Château La Haie, Domaine Rousset Peyraguey, Les Trois Petiotes.
Bourgogne : Domaine Ballorin et F, Gilles et Catherine Vergé, Sarnin-Berrux.
Champagne : Bourgeois-Diaz, Fleury, Georges Laval, Tarlant.
Languedoc : Autour de l’Anne, Catherine Bernard, Alexandre Coulange, Jeff Coutelou, Ludovic Engelvin, L’Escarpolette, Edouard Fortin, Les Herbes Folles, Domaine Ledogar, Domaine Le Conte des Floris, Domaine Inebriati, Monts et Merveilles, Domaine de Pélissols, Le Pelut, Le Petit Domaine, Clos Romain, Les Vignes Rouges, Mas de mon Père, Benjamin Taillandier.
Loire : Alexandre Bain, Clos du Tue-Boeuf, Complémen’Terre, Clos Cristal, Noëlla Morantin, La Paonnerie, Domaine de l’R, Le Sot de l’Ange, Isabelle et Hervé Villemade.
Provence : Château Sainte-Anne, Domaine Milan.
Rhône/Ardèche/Cévennes : Gilles Azzoni, Sylvain Bock, Clos des Cimes, La Deuxième tour, Lous Grèzes, Domaine Saladin.
Roussillon : Clos Massotte, Domaine de la Boria, Jolly Ferriol, Domaine des Mathouans, Domaine Rousselin.
Sud-Ouest : Domaine Le Bouscas, Domaine de Brin.
Italie : Al di là del Fiume, Stefano Bellotti, Massimo Coletti, Tenute Dettori, Piana dei Castelli.
Serbie : Estelle et Cyrille Bongiraud.
Slovénie : Domaine Stekar.
Afrique du sud : Craig Hawkins (Testalonga « El Bandito »).
Australie : Bobar Wines.
Bière : Cantillon, La Bière à Zigui.
Whisky : Domaine des Hautes Glaces.
Cidre : Domaine Bordatto, Johanna Cecillon, Damien Lemasson, Cyril Zangs.
Café : Terres de Café.
*Si vous souhaitez visiter leur site :
- Pour suivre le Blog d'Antonin No Wine Is Innocent
- Pour réserver la soirée de cloture
- Le site des auteurs de Tronches de Vin
- La Bellevilloise
- Pour avoir la définition des Vins Naturels par l'AVN
- Pour Le Magazine Rue89, Rue89Lyon, ou Rue89Strasbourg
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