news

Cinéma : Noma au Japon par Maurice Dekkers, le film à déguster en salles dès le 26 avril 2017

Ou la fabuleuse histoire de la création du meilleur restaurant du monde au Japon

Cinéma : Noma au Japon par Maurice Dekkers, le film à déguster en salles dès le 26 avril 2017

Cinéma : Noma au Japon par Maurice Dekkers, le film à déguster en salles dès le 26 avril 2017

Il a été 4 fois sur la plus haute marche du podium des World’s 50 best Restaurants, ce classement anglais tant décrié en France. Mais c’est un fait par 4 fois, ce n’est pas rien et surement pas un hasard, tout comme Ferran Adrià en son temps, René Redzepi marquera son époque, il est « The one » ou « the best » aux yeux des gastronomes du monde entier qui se bousculent pour venir découvrir cet ovni gastronomique abrité dans un ancien entrepôt sur le front de mer à Copenhague au Danemark.

Mais force est de constater que pour lui et ses équipes, la routine de Noma  l’a poussé à relever ce nouveau défi : Fermer son restaurant pour se délocaliser durant 2 mois au Japon et réinventer sa cuisine pour « sortir de sa zone de confort - Confort Zone ».

René Redzepi - Noma au Japon

A quoi bon se donner tant de peine, et aller jusqu’à Tokyo, pour refaire ce que nous savions déjà faire

Ce film documentaire raconte donc cette épopée, ce voyage initiatique pour toute la brigade de Noma, avec ses hauts et ses bas. Tous embarqués sur le même bateau, avec femmes et enfants, direction Tokyo au Mandarin Hôtel, pour créer de toute pièce un menu unique et novateur en seulement 6 semaines. La caméra, tout en pudeur, nous fait partager l’excitation, les joies, les craintes, les déceptions, tout ce qui accompagne la création… Et l’on découvre au fil des plans, des talents, des sensibilités, des caractères complémentaires qui forment un tout. Sous l’œil bienveillant du réalisateur Maurice Dekkers, René Redzepi se dévoile et l’on découvre un jeune homme exigeant mais juste qui pousse ses équipe à se surpasser sans jamais lever le ton mais avec une vraie exigeance. Pendant ces 1h30, on suit Lars Williams « le cerveau, le penseur, le plus brillant », Thomas Frebel le fidèle second « un pur talent », mais aussi Rosie Sanchez, pâtissière tout-terrain « un immense talent, au goût juste, si Rosie dit que c’est bon alros c’est bon ! », sans oublier Dan « celui qui fait aboutir les choses, parle avec les gens, organise », plus qu’une équipe, une vraie famille qui, boostée, par René Redzepi va devoir une fois encore se surpasser.

Cuisson du canard - Noma au Japon

On vit vraiment au cœur de la création et on comprend enfin tout ce qui se trame dans les coulisses de l’excellence. Rien n’est laissé au hasard, René Redzepi veut donner la perfection, l’inattendu, l’exceptionnel, le top du top à ses futurs clients mais surtout ne pas refaire ce qu’ils savent déjà faire « A quoi bon se donner tant de peine, et aller jusqu’à Tokyo, pour refaire ce que nous savions déjà faire… Noma-Japon se devait être un moment de croissance collective Un exercice de stimulation créative ».

On part à la découverte des saveurs du Japon, sur les marchés de poissons, au cœur des forêts, dans les villages. On vit, presque à bout de souffle, cette course contre la montre, ces longues journées passées en cuisine à tester recette après recette jusqu’à obtenir celles qui seront proposées dans le menu dégustation aux 3 000 gourmets (plus de 40 000 inscrits) qui auront la chance de s’attabler dans ce pop up gastronomique d’un nouveau genre.

Un film documentaire qui ne laisse absolument pas de place à l’ennui, à tel point qu’on aurait presque aimé en voir plus. Un film à ne pas manquer pour tous les amoureux de la gastronomie qui après ce plongeon au cœur de la création culinaire ne regarderont plus jamais leur assiette de la même manière.


Commentaires

Top