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La part de l’Orage, la part de l’espoir

Ou comment, Frédéric Palacios, vigneron du Mas de mon père, a affronté les colères du ciel avec le soutien d’autres vignerons languedociens pour donner naissance à une cuvée 100% solidaire !

La part de l’Orage, la part de l’espoir

La part de l’Orage, la part de l’espoir

Acte 1 : Quand le ciel se déchaine !

06 juillet 2014. Du haut de l'oppidum d'Ensérune, on ne peut qu’être intrigué par les nuages qui viennent de la Méditerranée et - repoussés par la montagne Noire - tournent et tournent encore, de plus en plus noirs. Sur le chemin du retour vers Narbonne en longeant le canal du Midi, la chaleur devient étouffante. Soudain, vers 17h00, le ciel crève. Pendant 10 minutes s’abattent pluies torrentielles et grêles, accompagnées de vents très violents. La boue dévale des coteaux, les routes sont inondées : le moteur cale par deux fois alors que d’autres conducteurs cherchent à s’arrêter à l’abri. La visibilité est réduite à quasi rien nonobstant les essuie-glaces en fonctionnement maximal.
Le lendemain, la presse locale fait largement écho au désarroi des vignerons.
En route vers Caune-Minervois, le paysage apparaît désolé : feuilles hachées menues, sarments cassés, grappes meurtries, terres ravinées.

Acte 2 : Après la pluie... Le désespoir !

Au bout du téléphone : Frédéric Palacios. La nouvelle claque : « j’ai tout perdu… » annonce-t-il.

Ont été dévastés quelques 15.000 hectares de vignes dans l’Aude, soit quasi ¼ de la surface plantée.
Le préfet du Languedoc-Roussillon a pris un arrêté portant reconnaissance de sinistre climatique et autorisant la mesure exceptionnelle d’achat de moûts et/ou vendanges.
A été plus particulièrement ravagé le massif de la Malepère (01).

La naissance du Mas de mon Père remonte réellement à 2005, quand Frédéric Palacios prend la main. Suite aux intempéries, les sarments ont été cisaillés, avec comme conséquence une diminution de la production pendant 2 ans. Frédéric Palacios repartira de zéro en 2016 : il aura perdu en réalité plus de 10 années de travail.

Acte 3 : De la Solidarité nait l'espoir !

Il se définit comme étant un « artisan-vigneron » dans toutes les phases d’élaboration de ses vins. Le domaine est converti à la culture biologique (label Ecocert). C’est dans cette optique qu’il participe au collectif « Changer l’Aude en Vin ». Il regroupe 16 autres vignerons languedociens (02) qui pratiquent une agriculture humaniste et pour qui l’entraide n’est pas un vain mot : aussi, tous ont apporté entre 500 et 1.000 kilos de raisin. (03).

La cuvée « La Part de l’Orage » va pouvoir voir le jour : 25 % syrah, 25 % merlot, 20 % carignan, 15 % grenache, 15 % mourvèdre. 100 % solidarité.
De plus, sa vente en primeur a apporté des liquidités permettant d’acheter du raisin bio et de relancer le domaine.

« La Part de l’Orage » est actuellement en vente, tout comme la cuvée "Quitte ou Double", elle aussi marquée du sceau de cette même solidarité : en 2014, le chasan (04) cède temporairement sa place au chardonnay.

Seuls raisins rescapés de la grêle : les pieds de carignan de la parcelle du village de Quarante sur l'appellation Saint-Chinian. La cuvée « -C- comme Çà ! » 2014 issue de ces seuls raisins verra le jour, mais au nombre limité de 1.400 bouteilles.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour que « la Part de l’Orage » devienne votre part de l’espoir : acheter les vins de Fred, c’est lui venir en aide (05).

(01) « Malo peiro » (la « mauvaise pierre » en occitan) ou « mala péira ». Ce nom remonte au Moyen-Age et désignait un grès très friables
(02) En l’occurrence : Jean-Baptiste Sénat, Benjamin Taillandier (Minervois), Mireille et Pierre Mann du mas des Caprices, Marc Castan du domaine Mamaruta (Fitou), Claire et Clément Mengus du domaine de Cazaban, Guilhem Barré,  Edouard Fortin du domaine des Quatre Pierres (Cabardès), Gilles Azam du domaine les Hautes Terres, Etienne Fort du domaine Monsieur S. (Limoux), Maxime Magnon, Sophie Guiraudon du clos de l’Anhel, Rémi Jaillet,  Eric Le Ho du domaine l’Arbousier (Corbières), Carine Farre et Nicolas Gaignon du domaine du Loup-Blanc (Minervois), Xavier et Mathieu Ledogar (Corbières Boutenac), Christophe Bousquet du château Pech Redon (La Clape).
(03) Le vin n’étant pas issu de raisins récoltés sur les parcelles du mas de mon Père et vinifiés dans cette exploitation, il en résulte l’absence de mention du nom de l’exploitation viticole dans l’étiquetage.
(04) Croisement de chardonnay et de listan (ce dernier appelé également palomino) obtenu en 1958 à l’Institut National de la Recherche Agronomique de Montpellier. C’est un néologisme,  un « mot-valise » composé des trois premières lettres de « chardonnay » et de la troisième et deux dernières de « listan».
(05) Les autres cuvées du mas de mon Père sont :
- en blanc : « Comme par Magie »,
- en rouge : « L’Insolite », « Un Brin de Folie… », « -M- comme je suis ! », « Dégustez-Moi… » et « Partez pour le Rêve !».


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