La 12ème cérémonie de remise du Prix annuel des "World’ 50 Best Restaurants" se déroulera ce lundi 28 avril à Londres.
Un prix toujours autant décrié en France mais qui semble t'il n'en fini plus de remplir les établissements qui ont la chance de faire parti du peloton de tête !
Lancé en 2002 par la revue britannique « Restaurant Magazine », ce prix récompense les meilleurs chefs et restaurants de la planète. Un jury composé de 800 personnes de tous les continents, chefs, journalistes culinaires et personnalités de la gastronomie établissent le palmarès de leurs 5 restaurants préférés sur l'année pour au final établir la liste des 50 meilleurs restaurants au monde.
L'an passé ce sont donc les espagnols du restaurant Celler de Can Roca qui ont raflé ce prix, succèdant au Danois René Redzepi et son restaurant Noma (cf vidéo de remise), qui lui même avait succédé à l'espagnol Ferran Adria et sa fameuse cuisine moléculaire !
Alors 2014 verra t'il enfin un chef français dans les 10 premiers du classement ?
Place que les français n'ont pas atteinte depuis Pierre Gagnaire en 2009 et Inaki Aizpitatre en 2011, qui avaient chacun en leur temps brigué la 9ème place. Depuis 2011 donc, le premier restaurant français dans ce classement n'est autre que le bistrot « Le Chateaubriand », un restaurant bien loin des standards et des tarifs des grands étoilés que l'on retrouve généralement dans ce type de classement. Mais en cuisine le jeune chef Inaki Aizpitarte, qui s'est déjà forgé la réputation « d'enfant sauvage » de la scène gastronomique parisienne, n'a pas son pareil pour faire du bon avec un rien ! Simplicité, authenticité et créativité sont les maîtres mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche de ceux qui ont eu la chance de venir déguster ses tapas d'un autre genre ! Un chef qui, notons-le, n'a toujours pas obtenu la moindre étoile du Michelin en France et qui malgrè tout devance dans ce classement des chefs comme Alain Ducasse, Pierre Gagnaire et Pascal Barbot, pourtant abonnés au podium des 3 étoiles par notre Bibendum national.
Un classement qui, rend chaque année un peu plus obselète notre prétendue suprématie en matière de gastronomie Internationale !
A quelques heures des résultats, on est tout de même en droit de se demander pourquoi la France, qui reste un modèle de référence pour tous les chefs, est si mal classée ? Comment et qui décide de ce classement, qui tire les ficelles, qui manipule qui ?
A en croire certains anciens membres du jury, qui ont depuis claqué la porte, le principe de notation de ce classement reste flou. Les 900 jurys venant des différents continents, des chefs, des journalistes, des bloggeurs, des amateurs globe trotters de gastronomie... doivent proposer leur top 7 (avec un pourcentage d'établissements pour leur continent mais également une sélection pour les autres continents) sans avoir à prouver le moins du monde si, ils ont mangé ou non dans les dits établissements qu'ils recommandent. Etrange non ?
Et quand on y réfléchit bien, comment peut-on faire un tel classement ? Tellement de tables fabuleuses partout dans le monde...
Sur le fond, ce qui semble bien faire enfler chaque année la polémique, c'est que de nombreux détracteurs, ou anciens jurés, voient surtout derrière chaque établissement mis en avant, le classement des meilleurs "élèves" restaurants du monde vu par Nestlé. En effet, le classement final se faisant dans la plus stricte intimité, sans dépouillement de vote, donc au bon vouloir des organisateurs.
Oui car derrière cette grosse machinerie, il y a bien évidemment un groupe puissant pour financer l'événement, un groupe qui, décernerait des prix, tels des bons points, uniquement aux bons élèves, à ceux qui travaillent bien avec lui, pour l'eau, San Pellegrino, Aqua Panna ou bien encore pour son café Lavazza... Et autres !
Mais restons objectif, ce classement, même s'il est loin d'être exhaustif et impartial, sert avant tout à donner une tendance, une radiographie à un instant T du monde de la gastronomie. Il permet de révéler des talents sur les différents continents !
Alors qu'on n'aie envie de crier au scandale ou de croire en ce classement, une chose est sûre, demain tous les médias du monde clameront haut et fort le nom du Meilleur Restaurant du Monde 2014 et pour l'heureux élu(e) ce sera alors le plus gigantesque plan de communication à l'International qui se mettra en place... Il en est de même pour tous les autres restaurateurs qui auront la chance de figurer dans ce classement (100 restaurants en tout).
Pour tous, être dans ce classement c'est l'assurance d'une bonne année de réservations, comme en témoignent les chefs, Inaki Aizpitarte pour le Chateaubriand (au classement depuis 2009) et Bertrand Grebaut du restaurant Septime (entré en 2013) sur Paris, qui avouent, sans honte, ne plus désemplir depuis qu'ils y sont entrés.
Alors bonne chance à tous !
Pour ceux que cela intéressent nous vous communiquerons les résultats définitifs de ce classement au plus tôt.
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