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Et si on testait le Food-Surfing ?

On se met en mode « J’irai manger chez vous » pour partager des repas chez l’habitant en France ou à l’étranger grâce à des sites internet qui jouent les entremetteurs

Et si on testait le Food-Surfing ?

Et si on testait le Food-Surfing ?

Imaginez partager un diner dans un superbe loft à New-York, sur un Roof Top à Venise ou dans un appartement haussmannien à Paris, le rêve absolu pour bon nombre de touristes. Etre enfin en contact avec les autochtones, rencontrer de nouvelles têtes, découvrir la gastronomie locale et les us et coutumes autour du repas, comme le faisait si sympathiquement Antoine de Maximy dans son émission-série « J’irai dormir chez vous » on en a tous envie !

C’est ce que vous permet le Food-surfing, une tendance née en Angleterre il y quelques années et directement inspirée du couch-surfing, qui permet elle, d’aller dormir chez l’habitant aux 4 coins du monde.
Il faut dire qu'avec toutes ces émissions qui nous mettent virtuellement en immersion gourmande chez l’habitant, de « Fourchette et sac à dos »  avec Julie Andrieu en passant par le « Globe Cooker » Fred Chesneau… nous aussi ça nous titille et on a envie de s’y coller. Quand on voyage, même pas très loin, en France, en Espagne, en Grèce ou en Italie par exemple on aimerait bien nous aussi pouvoir sortir des sentiers battus et quitter enfin tous ces bars et restaurants uniquement fréquentés par les touristes, qui se baladent tous avec le même guide à la main. Nous aussi on aimerait bien pouvoir s’intégrer un peu plus en adoptant les habitudes des locaux, mais nous on n'ose pas frapper aux portes et demandez "je peux m'inviter à diner chez vous ce soir ?". 
Le Food-Surfing c’est la promesse d’une immersion totale à l’heure du repas dans une maison ou un appartement, comme si nous étions invités chez des amis.  De quoi assouvir notre curiosité, en découvrant comment une famille vénitienne décore son intérieur, à quoi ressemble la cuisine d’un New-Yorkais, son salon… Alors c’est décidé lors de nos prochaines vacances, avant de partir nous irons faire un tour sur un des sites dédiés au Food-surfing. Au choix on ira surfer sur Cookening, Live my food ou Vizeat on réservera notre repas en ligne et ensuite on pourra se rendre chez l’habitant pour le déguster.
Et si on n’a pas forcément les finances pour voyager rien ne nous empêche de devenir l’hôte, celui qui reçoit. Alors là aussi à nous les rencontres, la joie de recevoir des convives venus des 4 coins du monde et de leur faire partager un moment de convivialité dans notre « home sweet home » autour de la table du salon.

Les repas sont bien sûr payants et l’hôte est rémunéré (il a bien sûr des frais), mais il ne doit pas en faire commerce, sinon il devra se déclarer en tant que restaurateur et alors là attention les galères commencent ! Donc, oui on peut devenir hôte, mais ponctuellement et cela ne peut constituer une source de revenu.

Food-surfing comment ça marche ?

Les "hôtes" doivent s’inscrivent sur un des sites de Food-surfing existants et proposent un repas type. Ils doivent définir un menu ou un thème de repas (brasserie parisienne, repas à la parisienne, la dolce vita…) et un prix. Quand des "invités" sont intéressés ils posent une option et les hôtes reçoivent une demande de réservation qu’ils peuvent ou non accepter. Enfin le Jour J, les hôtes reçoivent leurs invités à leur table, comme des amis, pour partager un moment convivial.
Les "invités" recherchent sur des sites de food-surfing, selon leur destination les repas proposés. Une fois qu’ils se sont décidés  ils font une demande de réservation à l’hôte. Lorsque celui-ci a validé leur demande, ils reçoivent un email de confirmation. Le Jour J, ils partagent avec leurs hôtes un repas authentique et fait-maison. Les repas sont proposés de 10 à 90 € (en moyenne 30€). On trouve aussi quelques professionnel, comme des chefs à domicile ou des propriétaires de Maisons d’Hôtes, mais aussi des particuliers, amoureux de gastronomie et avides de rencontre.

 Combien ça coûte ?

Sur le site de Food-surfing VizEat c’est gratuit pour les hôtes. On peut donc fixer librement le montant du repas par personne et on percevra 100% de cette somme. VizEat prend une commission sur le montant réglé par les invités. Pour faire simple, en tant qu’hôte on demande 20 € par personne, le site le diffuse par exemple à 25€ et se prendra donc 5€ de commission pour la mise en relation et la sécurité du paiement.

Y a-t-il des risques ?

Bien sûr le premier pour l’invité est que son repas ne soit pas top… Mais les internautes s’empressent de mettre des commentaires surtout si le repas et l’ambiance n’étaient pas au rendez-vous.
Il est possible que les hôtes ne soient pas hyper rigolos, mais au moins ils doivent être ouverts sur le monde sinon ils ne proposeraient pas à de parfait étrangers de venir s’assoir à leur table et de partager leur repas.
Pour les hôtes le risque principal est de tomber sur des invités désagréables qui ne jouent pas le jeu et se prennent plus pour des colonnisateurs qui se font servir à la table de l’indigène… Si si ça existe encore ! Ensuite si l’hôte est généreux sur l’alcool il peut tomber sur des personnes qui ne savent pas se tenir et qu’il aura du mal à faire repartir. Pour les dégats de type matériel, les sites de mises en relation assurent les hôtes, cela fait partie de leurs prestations.

Tout comme le co-voiturage, ou tout autre service partagé, ce type d’initiative fonctionne sur la confiance mutuelle entre les hôtes et leurs invités. Pour les invités, on peut commencer par tester une formule en brunch à partir de 10€, au moins si on est déçus on ne sera pas ruinés !

image d'illustration tirée du film "Le prénom".


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