L'arrivée du Thé en Corée

La première notation écrite faisant référence au thé date de 828. Elle indique que le roi Heungdeaok de Silla reçoit des graines de thé, données par les Tang par l'intermédiaire de Kim Dae-ryom lors de son retour après un voyage en Chine. Le roi envoie ses graines sur le Mont Jiri au monastère Okcheonsa. Les graines sont plantées tout autour du monastère. A cette occasion, celui-ci change de nom et devient Ssanggyesa.
Le thé se répand dans la société par l'intermédiaire des moines bouddhistes. Mais quand Yi Seong-gye renverse la dynastie précédente en 1392 et s'affranchit de l'influence mongole, le néo-confucianisme est érigé comme doctrine d’état.

la majorité des coréens ont du mal à appréhender le thé

Ainsi, au court de Joseon, le bouddhisme perd petit à petit en influence ainsi que le thé. Au début du 19ème siècle seuls quelques personnes pratiques encore la cérémonie du thé. Un moine,  œuvre à la renaissance de la culture du thé mais elle ne dépassera pas les temples.

De nos jours la transmission de la cérémonie du thé reste essentiellement l’apanage des moines bouddhistes. Il y a bien eu une tentative de remise au goût du jour dans les années deux milles mais l'effet de mode s'est vite évaporé. Aujourd'hui encore la majorité des coréens ont du mal à appréhender le thé. Il reste donc encore une boisson élitiste même si le tourisme autour des champs de thé à Boseong ou sur l'île de Jeju draine un public nombreux.

Le Parcours du thé !

La cueillette commence traditionnellement courant avril. Les bourgeons récoltés avant le 20 avril sont de qualité supérieure et nommés Ujeon (parfois écrit Woojeun). La seconde cueillette qui a lieu début mai s'appelle Sejak. Jungjack est la dernière cueillette. Des conditions météos plus froides peuvent retarder la cueillette. Ensuite les feuilles de thé sont séchées à chaud et à sec au wok le jour suivant, afin d'éviter l'oxydation.

Le frère Anthony de Taizé a dit sur le thé coréen : "Assis dans une maison traditionnelle coréenne, avec les portes et les fenêtres ouvertes sous le soleil matinal, le goût de la première tasse de thé, faite avec de l'eau à peine frémissante, sur un palais qui se réveille, est si intense, si riche et varié de façon inattendue, si incroyablement parfumé, qu'à partir de ce jour la seule question que l'on peut se poser est : " Quand pourrai-je revenir et boire à nouveau ce thé ?".


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