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Les pâtes de Nagasaki, les pâtes de la paix

Nagasaki est une ville emblématique du Japon. Port ouvert sur l’ailleurs chinois et occidental, ville chrétienne, sa culture gastronomique est le reflet de ces influences dont les pâtes de Nagasaki qui aujourd’hui participent fortement au renom de la ville en Asie.

Les pâtes de Nagasaki, les pâtes de la paix

Les pâtes de Nagasaki, les pâtes de la paix

Nagasaki a une histoire singulière. Ville du Kyushu, une des quatre iles majeures du Japon, la ville est dès le VIIIième siècle un port d’échanges avec la Chine des Tang. Mais elle doit son développement par la suite à l’influence occidentale, portugaise et hollandaise. La ville devient le symbole de l’ouverture du Japon vers l’occident et de l’importation de produits venus de l’étranger.

Ainsi Nagasaki  est le port d’arrivée d’une pâtisserie portugaise qui inspirera le célèbre gâteau japonais Castella, des beignets devenus par la suite les tempuras, du blé et donc des pâtes mais surtout le foyer de la chrétienté au Japon.

Pour fêter cette ouverture d’esprit et ce melting pot culturel, les Etats-Unis en 1944, armés de leur éternelle délicatesse, décidèrent de lui faire connaitre les joies du souffle d’une bombe atomique. Pour l’occasion, God bless America, le principal lieu de culte catholique du Japon, la cathédrale d’Urakami, a été le point de largage de la bombe atomique. Pourquoi ce bombardement ? Une simple démonstration de puissance.

De cette folie humaine que seuls les militaires savent faire naitre, la ville s’est relevée et aujourd’hui, de façon inattendue, rayonne par ses pâtes.

Pas un pays du Nord-Est asiatique où l’on n’ait pas entendu parler des pâtes de Nagasaki. Alors que les trois pays - Chine, Corée du Sud, Japon - sont à couteau tiré, ces nouilles venues du Japon, préparées à la façon chinoise cartonnent en Corée du Sud.

Fusion food sino-japonaise, le Champon apparait à Nagasaki pendant l’ère Meiji (1868-1912). Le plat est d’inspiration chinoise mais à base d’ingrédients japonais ; les Chinois ont la particularité de d’abord cuire les ingrédients avant d’y ajouter le bouillon et les pâtes.

Sûre de la qualité de ses pâtes, la préfecture de Nagasaki a décidé de partir à l’assaut du marché français et débarque dès le 17 octobre à Paris. Nagasaki regroupe sous forme de coopérative les 300 producteurs de pâtes. Bien loin de la capitale trépidante qu’est Tokyo, la qualité est de mise pour assurer le développement commercial des produits.

Les pâtes japonaises de Nagasaki arrivent enfin en France!

Ces pâtes blanches à base de farine de blés sont fabriquées selon la technique traditionnelle ancestrale appelée "Ténobé" littéralement "allongement à la main". Elles sont donc travaillées et étirées à la main à l’aide d’huile de coton pour les Sômen (des pâtes extrêmement fines) baptisées "Rivières de Perles" ou d’huile de camelia pour les Udon "Vagues de Perles", confectionnées avec de l'eau de source, du sel de terroir, sans blanchiment ni additif.

Le résultat est incroyable : un temps de cuisson raccourci, des pâtes plus fines qui se tiennent et une fermeté en bouche qui assure le succès des pâtes.
L’emballage aux couleurs de la préfecture de Nagasaki est spécifique à la France. Vous pouvez déguster ces pâtes le plus simplement possible comme les Japonais les aiment : le bouillon est simplement constitué d’un œuf battu et d’un dashi dans lequel on plonge les pâtes.

Elisabeth Scotto ©Arnaud Vojinovic

Mais pour l’occasion la préfecture de Nagasaki a fait appel à la grande japonophile et designer culinaire, Elisabeth Scotto, afin de proposer des recettes originales :
    - Sômen aux gambas, jus de coco (plat),
    - Salade de Sômen de Nagasaki, Poivrades et algues (entrée),
    - Sômen de Nagasaki aux légumes rôtis au beurre de soja (entrée),
    - Udon de Nagasaki au pesto, légumes verts et cajou (entrée),
    - Udon de Nagasaki aux tomates rôties, feta et roquette (entrée),
    - Sômen de Nagasaki au bouillon marin, maïs et épinard (plat) ,
    - Udon de Nagasaki en bouillon à l’oeuf, jambon et crudités (plat), voir la recette.
    - Udon de Nagasaki aux légumes, boeuf rôti et cacahuètes (plat).

Photos du diaporama : Edouard Sicot

Où trouver ces pâtes ?

Les pâtes sont en vente à La Grande Epicerie de Paris, au Lafayette Gourmet, Eric Bur ou Nishikidori. Il est possible aussi de les acheter en ligne. Il faut compter 8€ pour le paquet de 250g de Sômen de l’appellation Shimabara, Rivière de perles ou 8€ pour le paquet de 200g d’Udon de l’appellation Gotô, Vagues de perles.

On peut également les acheter en ligne à moins de 6 € le paquet sur le site de Nishikidori

Participez à l’effort de paix, mangez des Sômen et des Udon de Nagasaki !


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