La gastronomie coréenne a deux constantes ; l’utilisation avec abondance de piments et les nombreux petits plats qui accompagnent le repas ; repas souvent composé d’un ragout et d’un bol de riz. Ces plats appelés banchan (반찬) sont de nos jours servis en nombre mais toujours en petite quantité. On y retrouve le célèbre kimchi, des épinards, du tofu, du soja, des anchois séchés, des cacahuètes etc…. Mais il y a peu, est arrivé sur les tables de Séoul un banchan un peu particulier, originaire du sud-ouest de la péninsule, considéré comme le haut lieu de la gastronomie coréenne.
Au bout de quelques mastications... L'étonnement se transforme vite en angoisse
Ce plat qui se présente sous forme de petites tranches de couleur blanche ou rougeâtre peut ne pas dégager d’odeur particulièrement forte, ni désagréable. La bouchée n’a aucun goût particulier en bouche si ce n’est ce cartilage. On mastique avec force. Au bout de quelques mastications, un goût d’ammoniac vous envahie la bouche. Vous sentez au fond de vous même que vous n'auriez jamais du faire ça.
L'étonnement se transforme vite en angoisse. Votre cerveau vous lance des signaux d’alerte : « c’est pourri, ne pas manger », « c’est pourri, ne pas manger ». Tous les voyants sont au rouge. Ce goût d’ammoniac est un véritable répulsif, finir la bouchée devient un calvaire. Vous vous dépêchez d’avaler ce que vous avez en bouche. Votre seule hâte : boire un verre d’eau pour vous rincer la bouche. Vous venez de goûter de la raie fermentée qu’Anthony Bourdin, chef et animateur télé, classe dans les pires plats qu’il ne lui a jamais été donné de manger.
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