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Selecto, restaurant Bruxelles

Où quand la bistronomie envahie la Capitale Belge

restaurant Selecto à Bruxelles

restaurant Selecto à Bruxelles

En 1962, Jacques Brel chantait "Bruxelles" sur l’album "Les Bourgeois" en ces termes : « Sur les pavés de la place Sainte-Catherine dansaient les hommes, les femmes en crinoline. Sur les pavés dansaient les omnibus avec des femmes, des messieurs en gibus ».
Or, il n’y a jamais eu là le moindre tramway tiré par des chevaux.

Par contre, dans ce quartier emblématique du centre de la capitale de l’Europe, y est implanté pas bien loin un établissement au sujet duquel on ne peut qu’être dithyrambique : le "Selecto"

L’intérieur – à dominante blanche - est moderne, épuré voire minimaliste. Aux murs sont encadrées quelques affiches qui laissent présager du type de vin que l’on va servir.
L’ambiance est posée. La grande baie vitrée qui donne sur la rue pittoresque y contribue.
On ressent vite un sentiment de quiétude au sein d’une clientèle d’habitués pas "m’as-tu-vu" pour un sou.
Le personnel souriant, aimable et prévenant contribue à rendre l’endroit convivial.
Indiciblement, au fil de mes visites, les lieux me sont devenus incontournables.

Pas de chichi : tout est dans la technique, la maîtrise des cuissons et des produits.

Le restaurant le Selecto se revendique sans ambages de la bistronomie.
La cuisine est essentiellement française, plutôt classique, à base de produits frais, de terroir et de saison, raffinée et délicieuse. Pas de chichi : tout est dans la technique, la maîtrise des cuissons et des produits.
L’établissement propose une formule lunch (uniquement le midi), en version duo ou trio.


Au tableau sont proposées les suggestions de la semaine (avec supplément) : quelques deux entrées et autant de plats.
Sinon, il vous reste la lecture du menu - et du livre de cave - sous forme de gazette : la carte - qui change régulièrement vu la saisonnalité des produits – est réduite : cinq à six entrées, autant de plats et de desserts.
Il est possible de manger au comptoir avec vue sur la cuisine, voire en cuisine.


Pour ce qui est des vins, la couleur est annoncée : « la maison propose des vins de propriétaires (…) "coups de cœur" pour dissidents et amateurs de rebellions libertaires ». L’offre couvre la France surtout, mais aussi l’Italie voire l’Espagne ou encore le Portugal, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Suisse. Au total, quelques 130 à 140 références, outre une sélection de vins au verre.
Si le sommelier Jérôme Belin preste en salle, laissez-vous guider en toute confiance, comme vous le lirez en filigrane ci-après.
A l’apéritif, délaissez le traditionnel "Piège à filles" à dominante de gamay, un pétillant naturel (préférez l’expression "pétillant originel") rosé de Loire au nom révélateur, décliné en vin de France par Pascal Potaire du domaine "les Capriades" et laissez vous tenter par la cuvée "Résonance" de Marie-Courtin, un champagne extra brut au nez délicat.
En entrée un délicat saumon  écossais label rouge mi-cuit, marinade au citron de Menton, fenouil cru et fromage frais à l’aneth ou un foie gras rôti servi froid, poivre de Sichuan et amandes grillées, bien mis en valeur par la compotée de rhubarbe.


Au diable liquoreux et moelleux, et ce au profit d’une association subtile avec un Jurançon sec 2008 de Jean-Bernard Larrieu clos Lapeyre cuvée "Vitatge Vielh" à l’acidité en lame de rasoir.
Qui plus est, faisant fi des accords classiques, il s’est avéré que ce même vin se comportait très bien avec  la tagliata de filet pur "Black Angus" polenta aux olives noires de la variété « taggiasche », vieux reggiano et pousses de roquette.
A noter l’excellent clafoutis aux pèches plates et griottes, glace à la pistache de Sicile.

La carte des vins alléchante ne peut qu’inciter à goûter en dilettante tout en devisant. Qu’il en soit ainsi !
Les vins d’Andrea Calek donnent de ce vigneron une impression de chien fou. Va pour "Babiole", un vin de France rouge 2011 tout en digestibilité.
Suit la Grange aux Belles coteaux de l’Aubance 2013 de type demi-sec.
Et pour finir : Gérard Schueller et fils et son edelzwicker non-millésimé au nez intrigant et donc des plus intéressants.
Et s’il vous reste quelques papilles non humectées, rabattez-vous sur les bières régionales : à l’incontournable Cantillon, préférez la "Taras Boulba" de la brasserie de la Senne (1).

Dommage qu’au Selecto on ne puisse y faire élection de domicile…


(1)    Finissez (ou commencez !) ‘Au Laboureur’, ce bistroquet situé  en vis-à-vis, à l’ambiance typiquement brusseleir. Brusseleir ? C’est l’appellation donnée au parler populaire bruxellois. Rien à voir avec l’accent belge lequel par ailleurs n’existe pas. Qu’on se le dise une fois pour toute !

Quelques Liens utiles :

Brasserie de la Senne

Brasserie Cantillon

Clos Lapeyre

Pour ce qui est de la chanson de Jacques Brel


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