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La table A Cantina, à Bordeaux

Ou quand la Corse met le cap à l’Ouest avec Sébastien Sevellec

La table A Cantina, à Bordeaux

La table A Cantina, à Bordeaux

Un nouveau spot gourmand aux accents Corses vient d’ouvrir en plein centre-ville de Bordeaux, à deux pas de la galerie des Grands Hommes. Lancée par le propriétaire du bar à tapas La Cantina, située rue des Bahutiers, La table A Cantina se veut plus gastronomique que sa grande sœur. Aux fourneaux, un chef doublement étoilé et ancien de l’hôtel La Villa, un Relais et Châteaux situé à Calvi, Sébastien Sevellec, un rochelais d’origine, tombé amoureux de la Corse où il a officié 17 ans.

C’est au 19 rue Mably, en lieu et place d’un ancien restaurant brésilien, sur 2 niveaux que vous pourrez retrouver toute l’ambiance et la chaleur de la Corse pour une halte gourmande. Tentures murales à rayures dorées et noires, chaises de style Empire en bois noir, rideaux en velours rouge, le style Napoléon est bien présent. Au rez de chaussé, un long bar s’étend à gauche de l’entrée pour une pause salvatrice à l’heure du thé ou pour le before d'avant spectacle. 
Ici on peut se poser et se détendre en prenant un verre de vin Corse et en partageant une assiette de charcuteries Corse bien sûr !

Face à l’entrée, un superbe escalier invite à passer à l’étage pour découvrir une salle plus intime avec en prime un salon privatif « Bonaparte » de 4 à 8 personnes à réserver pour vos repas de famille ou pour vos repas d’affaires en toute discrétion. Les cuisines ouvertes sur la salle se trouvent à l’étage. Du plafond descendent des lustres en cristal à la limite du réel. Des lustres déstructurés qui semblent flotter dans les airs, pour un style "design-empire".

Vous l’aurez compris, l’endroit est dépaysant, même si le style "Empire" peut, pour certains, être un peu "kitsh", mais le soir venu cette ambiance enveloppante est reposante et rassurante. Des portraits de Napoléon ponctuent le décor et le clou du spectacle est une immense peinture de Napoléon recouvrant le mur de l’escalier. Voilà le décor est planté, l’accueil souriant, place aux assiettes !

A la carte l’ensemble des produits est certifié d'origine Corse, sauf quelques vins et le pain préparé par la boulangerie de l’Hôtel de Ville.

La carte est alléchante et change au grè du marché et des saisons, Corse bien sûr. Rien de tel pour se mettre en appétit que de commencer par une assiette de charcuteries Corses affinées par Felix Torre (la petite 12 € ou la grande 22 €) et composée de Nustrale Porcu Neru (comprenez du porc noir Corse, Nustrale étant le nom de la race) lonzu, coppa et prisuttu à tomber ! Une belle entrée en matière pour un début de voyage en Terra Corsica.

Pa Cumincia (pour commencer) ce soir-là nous avons opté pour la Noix de Coquille St jacques en persillade, velouté de butternut à l’huile de noisette et châtaigne glacée (17 €), une entrée délicieuse même si la Saint-Jacques peine à se faire de la place au milieu de cette explosion de saveurs.

Autre entrée, autres plaisirs, le Blinis à la farine de châtaigne, fondue d’épinard, œuf cuit à juste température et chips de Panzetta (15 €), un ensemble qui fond divinement en bouche. Pour les récalcitrants au sel l’impasse sur les chips de panzetta est de rigueur, en effet elles apportent une touche vraiment très salée et pour les plus sensibles gare au mal de mer !

E po Dopu (et pour suivre), une pièce de bœuf « Tigre » (25 €), une race endémique Corse élevée par Jacques Abbatucci, une éleveur très réputé de l'île (sauveur de cette race), cuite au sautoir, accompagnée d’une fricassée de légumes du moment et jus infusé à la Népita, une des herbes composants le maquis Corse. Une herbe si puissante, entre la menthe sauvage et l’origan, que malheureusement elle supplante un peu le goût de la viande.

On se laisse tenter les yeux fermés par le Risotto « Carnarolli » (20 €), crémeux aux gambas et chorizo, jus de crustacés et huile de basilic, impeccable ! Une assiette vide et minutieusement saucée parle souvent d’elle-même.
Et pour terminer place à I Dolci avec un assortiment de fromages de l’île de beauté (10 €) affinés par les soins de la maison et pour les plus gourmands les desserts sont là pour rappeller les influences italiennes de l’île, panna Cotta vanillé et soupe d’agrumes (Corse bien sûr) ou Tiramisu nustrale (référence à la race de porc Corse, pour bien marquer la différence avec la Tiramisu italien) aux Canistrelli (petits biscuits sucrés Corse) et Nucciola (le Nuttela Corse préparé avec les bonnes noisettes de Cervioni IGP).

Côté vins, la Corse est encore et toujours à l’honneur et c’est un plaisir de pouvoir enfin boire au cœur de la capitale girondine, d’autres vins que ceux de la région (et croyez nous ce n’est pas si fréquent). Nous avons pu découvrir le blanc clos Colombu 2013 par Etienne Suzzoni, un vin sec et rond et un vin rouge puissant du Domaine de Terra Vecchia de Jean-François Renucci (surement un des cousins de Robin).

Une nouvelle table bordelaise à découvrir sans tarder, placée sous le signe de la bistronomie Corse et qui vous fera incontestablement voyager avec ses produits Corses de qualité.


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