La Cevicheria est un restaurant un peu improbable né de la passion de deux sœurs, Fiona et Laura, pour un plat d’origine péruvienne : le ceviche.
Alors qu’elles n’ont jamais mis les pieds au Pérou, elles ont tablé sur ce plat unique et ses déclinaisons pour ouvrir leur restaurant en plein Paris.
Situé dans le quartier Montorgueil, pas très loin des Halles, le restaurant est ouvert midi et soir.
Fiona est en salle tandis que Laura officie dans la cuisine ouverte à préparer et apprêter les plats. C’est Laura au cours d’un voyage en Israël qui s’est entichée du ceviche, un plat à base de poisson cru mariné dans du jus de citron. Elle met deux ans a peaufiné son projet, le temps de trouver le local adéquate.
La recherche ne fut pas vaine car le restaurant bien situé est, sans décoration sur faîte ou pompeuse, agréable ; le cadre propice à passer une bonne soirée entre amis. D’ailleurs le soir, c’est salle comble ; il faut réserver ! Le midi est plus tranquille, l’occasion lors d’une balade dans le quartier Montorgueil de découvrir les talents de Laura. Les achats se font auprès des commerçants du quartier. La carte non fixe évolue selon les approvisionnements.
Côté menu, les mariages sont parfois malheureux. Mélanger mangue et saumon peut ne pas être un succès si la mangue est assez fade, ce qui était malheureusement le cas pour le plat goûté. Par contre pour d’autres, le jeu des combinaisons donnent un résultat incroyable de saveurs et de fraîcheur. Ainsi le ceviche de bar sauvage est exquis : des fines tranches de bar nappées de lait de coco dans lequel a mariné du combawa (un agrume à l’arôme très intense) parsemées de poivrons et accompagné d’un carpaccio de betterave le tout relevé par du piment d’Espelette. Une véritable réussite qui vaut à lui seul le déplacement.
Les réfractaires au poisson pourront se replier sur du bœuf mariné ou une salade de quinoa.
Un restaurant original où la jeunesse apparente des deux sœurs apporte une fraîcheur plaisante dans un quartier qui manque souvent d’une véritable sincérité sous le couvert d’une convivialité d’apparat.
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