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Café Ménilmontant, Paris 20

un bistrot de quartier pour les gourmets et une adresse montante sous le soleil de Ménilmontant

Café Ménilmontant, Paris 20

Café Ménilmontant, Paris 20

Ménilmontant, quartier populaire du vingtième arrondissement où se croisent artistes et ouvriers, bobos et artisans, habitants venus des quatre coins du monde pour se mêler ici dans un joyeux métissage si bien décrit par Daniel Pennac.

Une terrasse sur la place dominant la rue Oberkampf, longée de cerisiers japonais en fleurs. Une grande brasserie où se retrouvent habitués du quartier et touristes par cette belle journée de printemps :

le café Ménilmontant, « bistrot de quartier depuis toujours » comme le rappelle l’enseigne.

C’est ici que nous accueille Marc Lewer, propriétaire des lieux depuis 4 ans et son chef, David Taieb déjà cité au Gault et Millau pour l’excellence de sa pâtisserie.

Le Café Ménilmontant, une âme de vieux bistrot parisien

Tout ici rappelle l’histoire de ces faubourgs de l’Est parisien qui ont vu naître Edith Piaf et résonnent encore des airs d’accordéon, de la rumeur des cafés théâtres et des rires des grisettes venues s’encanailler en fin de semaine. Du décor aux banquettes en molesquine rouge et nappes à carreaux, au grand zinc qui trône au beau milieu de la salle aux  murs reproduisant les affiches de spectacles d’Aznavour et autres chansonniers, jusqu’aux menus illustrés de photos de personnages tels Pepette et Sang Froid Gitan, figures du quartier et habitués des lieux.

Et c’est alors que se croyant en terrain connu, prêts à déguster une cuisine de bistrot que l’on se laisse surprendre par la richesse et l’originalité de la carte, mêlant cuisine familiale et de terroir et cuisine inventive et raffinée.

Le parfum légèrement aillé des pommes sautées accompagnant les tartines sur campaillou d’une table voisine fait frémir nos narines pendant que nous détaillons par le menu les délices proposés par le patron. 

Au Café Ménilmontant, des assiettes généreuses et créatives

Pas facile de renoncer au chaud froid de gambas, au croquant de camembert et aux lasagnettes de champignon à la fondue de reblochon, mais impossible de ne pas goûter le succulent foie gras maison légèrement poivré et parfumé au vin doux et la tarte fine de magrets sur lit de mangues accompagnée d’un mesclun de salade au vinaigre balsamique.

Les cuisses de lapin au calvados, souvenir de cuisine de grand-mère, cèdent leur place aux délicieuses noix de Saint Jacques poêlées, accompagnées de fèves fondantes et parsemées de ciboulette et à un filet mignon en croute de pistaches et noisettes, purées et haricots verts, le tout accompagné d’un Pic Saint Loup bio 2009 au goût puissamment fruité.

Et ces fameux desserts qui font la fierté du chef ? Mille feuille praliné et chocolat, tarte fine aux ananas et mangues, longue comme deux assiettes ou vacherin glacé au sorbet bio citron et fraise ? Il faut savoir parfois raison garder et le café gourmand arrive à point nommé pour nous permettre de goûter tout à la fois la crème brûlée parfumée à la cardamone, le fondant tiède au chocolat très très fondant et les macarons sur coulis de fruits rouges, le tout présenté sur une grande ardoise.

Un bémol ? Les voitures sur le boulevard, mais ça, c’est Paris. Et le café un peu amer. Mais peu importe, on n’était pas venus pour ça et c’est le souvenir d’un délicieux repas qui l’emportera !


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