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Emile et Jules, les Meuniers-Boulangers s’installent à Paris

Une histoire de famille pétrie d’amour du champ au pain

Emile et Jules, les Meuniers-Boulangers s’installent à Paris

Emile et Jules, les Meuniers-Boulangers s’installent à Paris

Ils ont le regard brillant et malicieux et ils peuvent. Emile & Jules sont deux frères qui ont eu l’excellente idée de s’associer à leur papa, Marc Winocour, agriculteur-céréalier pour sauvegarder la Ferme du Moulin de Moissons dans les Yvelines.

Jules et son père Marc à la boulangerie le jour de notre passage.

Tout comme les artisans de la Ferme Fruirouge, ils ont compris qu’aujourd’hui pour s’en sortir il fallait repenser l’entreprise agricole et plutôt que de vendre les produits de la récolte au prix de gros il valait mieux la transformer et la vendre en direct aux consommateurs.  Une démarche intelligente qui nous ravit !

Un pain assemblé comme un vin avec des farines de différentes origines

Face aux difficultés et pour sauver sa ferme, Marc, le père, sait qu’il doit valoriser son exploitation et pour se faire il voit plus loin que son métier d’agriculteur et devient meunier. Il investit alors dans un moulin sur meule de pierre pour transformer à l'ancienne ses blés en farine. Mais très vite il se dit « avec cette farine pourquoi ne pas aller encore plus loin et faire du pain ? ».

C’est cette idée lumineuse qu’il va mettre en place avec ses 2 fils. Tout d’abord avec Emile, l’aîné, qui sort tout juste d’école hôtelière et qui complète alors sa formation en apprenant la boulangerie pour prendre en mains le fournil à la ferme. A la recherche de l’assemblage de farines parfait, il élabore avec son père un bon pain comme autrefois. Un pain assemblé comme un vin avec des farines de différentes origines, 4 actuellement, voilà qui est nouveau !

Jules, le cadet rejoint l’aventure et commence à vendre leurs pains sur les marchés et c’est un vrai succès.  Germe alors très vite l’idée d’ouvrir une boutique au cœur de Paris pour proposer aux parisiens en manque d’authenticité des bons pains « locavores », produits à moins de 50 kilomètres de Paris et surtout avec une traçabilité sans faille.
Leur première boutique ouvre dans le 17ème à deux pas de la rue Lévis en avril 2014 et éveille immédiatement la curiosité des habitants du quartier qui en sont vite devenus des fidèles. Des amateurs de bons pains ravis de pouvoir découvrir un pain de qualité issus de blés et de farine 100% île de France. L'aventure Emile & Jules est lancée !

Le produit star d’Emile & Jules, et oui il y en a déjà un, c’est l’Oreiller (2,5 € les 350g), un vrai pain de campagne comme on en trouvait encore il y a 50 ans dans les bonnes boulangeries. Un pain qui se conserve jusqu’à 5 jours et qui fleure bon la campagne.

La boulangerie Emile & Jules propose également des pains aux graines, aux noix, aux noix et raisins, aux figues. On y trouve également des pains plus classiques comme l’épi, la baguette à 1 euros tout rond, qui se décline au sésame (1,2 €) au pavot ou au gingembre (1,4 €), mais aussi un pain nature ou bien encore le Kilo (pas besoin de vous faire un dessin), le pain de mie (excellent) ou le pain de mie aux graines, le pain complet (2,6 € les 450g), sans oublier pour les petits déjeuners les succulentes brioches, nature, aux fruits, au chocolat blanc.

Enfin pour finir dans le rayon boulangerie Emile & Jules proposent des tartes aux fruits de saison faites avec la farine maison. Pour les déjeuner sur le pouce une gamme de sandwiches (à partir de 5,5 €) réalisée dans leurs pains est à votre disposition. 

Chez Emile & Jules on peut aussi trouver des jus de fruits d’une ferme voisine, du miel de châtaigne de la ferme, de l’eau de la Vallée de Chevreuse, des biscuits Des deux gourmands (biscuiterie artisanale à Crespières), des yaourts de la ferme de Grignon et d’autres produits locaux pour compléter les déjeuners.


Seules les viennoiseries ne sont pas faites avec leur farine, mais difficile d’ouvrir une boulangerie sans en proposer.

Cette initiative nous a mis du baume au cœur et ce à plusieurs titres. La solidarité familiale, une affaire de famille qui roule et on surtout adore l’idée qu’un agriculteur arrête de se faire étrangler par la chute des cours mondiaux de sa matière première pour s'en sortir par lui-même. Un bon exemple à suivre…


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