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La Solution est dans l’assiette, 60 gestes concrets à adopter très vite !

Retour sur une conférence organisée par la fondation Goodplanet en présence de Yann Arthus-Bertrand et Alain Ducasse. 60 solutions pour concilier plaisir, santé et climat ou quand l'alimentation s'invite au menu de la COP 21 pour aider à lutter contre le réchauffement climatique !

Conférence La Solution est dans l'assiette avec Yann Arthus-Bertrand et Alain Ducasse

Conférence La Solution est dans l'assiette avec Yann Arthus-Bertrand et Alain Ducasse

C’est devant un parterre de journalistes, dans le cadre de la très roots Recyclerie à Paris Porte de Clignancourt, que Yolaine de La Bigne, à la voix si radiophonique, a animé la conférence de presse présentant le programme de la Fondation Goodplanet « La Solution est dans l’assiette ».

Une conférence consacrée à tous les petits gestes du quotidien qui pourraient aider à lutter contre le réchauffement climatique. Pas moins de 60 gestes concrets, accessibles à tous, pour réduire l’impact qu’a aujourd’hui notre alimentation sur le climat.

Pour rappel, en France notre alimentation serait aujourd’hui responsable de 27% de l’empreinte carbone des ménages, autant que la voiture. 
Un simple exemple : chaque français consomme en moyenne par an 55kg de viande, on a tous entendu parler, voire plaisanter sur, l’impact des pets, en vérité se sont plus les rots, de nos amis les bovins et bien une simple réduction de 10% de la part de la viande dans notre alimentation suffirait déjà à les faire baisser.
Le choix des viandes que nous consommons a aussi son importance, comme privilégier le poulet moins énergivore que le bœuf. Produire 1 Kg de boeuf nécessite 15 000 litres d'eau et émet autant de gaz à effet de serre que parcourir 150 klm en voiture, soit 7 fois plus que pour produire 1 kg de porc et 13 fois plus que pour 1 kg de poulet !

De même manger des produits de saison et si possible locaux permettrait une fois encore de diminuer notre empreinte écologique.
Autre exemple : Une simple tomate produite localement mais hors saison, donc sous serre chauffée, génère en moyenne 20 fois plus de gaz à effet de serre qu'une tomate locale produite à la bonne saison !

Quand à ce que nous buvons, retenons que si nous buvons en moyenne chaque jour 1,5 L d'eau en bouteille pendant une année ça équivaut à rouler 1 500 km en voiture contre seulement 1,5 km en buvant la même quatité d'eau mais du robinet !

Alors quand on veut, à chaque problème sa solution !

Lors de cette conférence Alain Ducasse a quant à lui insisté sur le rôle que les chefs ont à jouer pour faire évoluer les mentalités et opérer ce changement. Il est revenu sur sa propre expérience et sur la levée de boucliers qu’il avait lui-même subit en décidant de ne plus servir de viande dans son restaurant du Plaza Athénée. Déjà le chef Alain Passard avait étonné quand, en 2001,  il avait décidé de lever le pied sur les viandes et de se recentrer sur les légumes, investissant dans la création de ses propres potagers (3 aujourd'hui). Depuis d’autres chefs ont rejoint ce mouvement, comme les adhérents de l’opération des semaines du Mangez local qui vient de se terminer en Ile de France.

Les mentalités évoluent lentement, mais elles évoluent. Les chefs ont leur rôle à tenir, en proposant des alternatives aux viandes, des produits de saison et si possible du local !

La lutte contre le gaspillage alimentaire fait bien évidemment aussi parti des solutions, surtout lorsque l'on sait qu’à l’échelle mondial 1/3 de la production alimentaire est gaspillé !  A ce titre « la tente des glaneurs », qui redistribue des produits destinés à la poubelle à tous ceux qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, était présent à cette conférence, tout comme Findus (là on a n’a pas bien compris… après le scandale des lasagnes ! ).  

En résumé consommer moins et mieux, c'est à dire du local, si possible du bio et de saison et en gaspillant moins, voilà le fond du message.

Un discours mainte fois répétés et qui semble timidement faire son chemin, auprès des producteurs, des distributeurs et des consommateurs. Mais encore trop timidement !

Ce rendez-vous a aussi permis de faire la lumière sur des initiatives telles que "La tente des glaneurs"(la redistribution gratuites de denrées qui étaient avant destinées à la poubelles), "Veggie is the new funky", pour permettre à chacun d'expérimenter à son rythme une alimentation moins carnée en commencant par un jour sans viande, puis 2, puis 3 jours par semaine. Une initiative mise en place par l'Association Végétarienne de France qui ne souhaite pas détourner les consommateurs de la viande, mais leur apprendre à en manger moins.

Même si le discours de cette conférence se voulait positif, Yann Artus-Bertrand, qui en est déjà à sa 5ème COP, ne semble pas très optimiste quant aux répercussions de celle-ci. Le réchauffement climatique est là et les conséquences que nous pouvons déjà voir ne vont pas s’arrêter d’un coup. Son message est clair « même si François Hollande et les autres personnes du gouvernement semblent très investis, il ne faut pas rêver, les gouvernements ont très peu de pouvoir. Nous avons tous notre rôle à jouer. C’est par l’accumulation d’actes modestes, réalisés à notre échelle que nous parviendrons à changer les choses en profondeur. L’alimentation est l’une des clés pour mener cette révolution »


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