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La Bretagne Agricole se meurt… Oui mais cela ne date pas d‘aujourd’hui

Algues vertes, eaux polluées et impropres à la consommation, lisier… La Bretagne, première région française victime de l’industrie Agro-alimentaire ?

La Bretagne Agricole se meurt… Oui mais cela ne date pas d‘aujourd’hui

La Bretagne Agricole se meurt… Oui mais cela ne date pas d‘aujourd’hui

Voilà maintenant plus de 24h que les effets d’annonce nous font trépigner à la rédaction !

La manifestation des agro-ouvriers de la société Gad (La société d'abattage et de découpe de porc) a mis le feu aux poudres dans les rangs du gouvernement. Provoquant dans la précipitation, une réunion exceptionnelle orchestrée par le premier Ministre, pour débattre de ce brulant sujet avec en conclusion, le déblocage d’une enveloppe de 15 Millions d’Euros.

De l’argent pour qui nous direz-vous, ben pour les industriels par'di !

Ceux-là même qui ont asphyxié la Bretagne… En y installant des fermes intensives avec des poules élevées en batterie, des cochons qui ne voient plus le jour, des élevages intensifs de vaches à lait, sans oublier les légumes dirigés par le grand monarque "Prince de Bretagne" !

Alors ce SOS entendu hier sur toutes les chaines de France, sent un peu la marée !

Alors oui,  aujourd’hui la parole est donnée à ces ouvriers agricoles, parce que lorsqu’une ferme-usine ferme ils sont nombreux à se retrouver sur le carreau et donc à crier au scandale et ça se voit… Mais que dire alors des milliers d’agriculteurs qui ont été contraints, depuis près de 50 ans, à mettre la clé sous la porte à cause de ces mêmes industries.

Le constat écologique est sans appel, la Bretagne est aujourd’hui la région de France la plus polluées, ses eaux, ses terres et même ses rivages, envahis d'algues vertes, n’en peuvent plus de brasser tout ce merdier.

Et la faute à qui ? Surement pas aux petits paysans, premières victimes de cette agriculture intensive née après-guerre et renforcée dans les années 70.
Non, tout ceci vient de notre super et très subventionnée industrie agro-alimentaire.

Une industrie qui n’a que faire des hommes, ceux qui travaillent pour elle pour un salaire de misère, et tous ceux à qui ils font manger cette nourriture standardisée qu’eux-mêmes ne mangeraient pas.

Une industrie qui n’a que faire du bien-être animal. Pour s’en convaincre il suffit de voir dans quelles conditions « inhumaines », ces porcs et ces poules sont parqués et engraissés dans des hangars où même le soleil n’ose se faufiler. Entassés, souvent mutilés, bourrés de médicaments chimiques, engraissés pour finir dans nos assiettes sous forme de tranches de jambon poly phosphaté, de poulets blanchâtres et insipides, d’œufs industriels numérotés 2 et 3 (à bannir de vos assiettes absolument). Ces mêmes œufs, issus de poules élevées en batterie largement utilisés par l’industrie-agro-alimentaire dans la fabrication de mayonnaise, de gâteaux, de crêpes et autres produits transformés que vous retrouvez bien sûr sur les linéaires de vos supermarchés.

La France se targue d’être le pays  de la gastronomie, mais elle est surtout devenu le pays de l’Agro-alimentaire

Oui la Bretagne se meurt, mais surement pas de la fermeture des usines de poulets, elle se meurt d’avoir abandonné ses paysans il y a de cela déjà 50 ans. Oui la région Bretagne est aujourd’hui sinistrée, une lente agonie qui ne date pas d’aujourd’hui !

15 Millions d’aides, pour quoi, pour qui ? Surement pas pour les bonnes raisons et encore moins pour les bonnes personnes.

15 millions qui pourraient être utiliser pour aider des jeunes, ou moins jeunes, agriculteurs qui veulent s’installer en Bio pour vous proposer une autre alimentation. Une alimentation respectueuse des sols, des animaux et enfin de compte surtout des hommes, les agriculteurs et les consommateurs.
Pour avoir eu la chance de rencontrer et d’écouter des agriculteurs qui avaient choisi la voie du Bio ou du raisonnable, il est clair que ce n’est pas de la détresse que l’on voit dans leurs yeux, mais bien la fierté du travail bien fait !

La France se targue d’être le pays  de la gastronomie, mais elle est surtout aujourd’hui le pays de l’Agro-industrie. Elle a tué ses paysans, tué ses fromages, ses vins, tué son patrimoine agricole… Et elle ne prend pas le chemin de la rédemption, entre la bataille des restaurateurs autour du « fait Maison », l’autorisation cet été des cultures OGM, les renforcements des textes en faveur du lobby des semenciers, rendant interdites les semences anciennes non répertoriées par les géants du secteur, et maintenant les aides de l’état vers l’agro-industrie !

À l’époque où la France était encore un grand pays de la gastronomie, fière de ses paysans et de ses produits !

Alors, oui nous sommes désolés pour ces hommes et ces femmes qui vont perdre leur travail, mais peut-être est-ce un bien pour un mal ?

Peut-être qu’au travers de cette crise de l’agro-industrie nous pouvons y voir les résultats d’une prise de conscience du consommateur, peut-être est-elle annonciatrice d’une autre agriculture plus proche des hommes, de la terre et de l’animal, une agriculture comme elle était pratiquée il y a plus de 50 ans, à l’époque où la France était encore un grand pays de la gastronomie, fière de ses paysans et de ses produits !

Certains disent que nous avons mis 50 ans à détruire notre agriculture et qu’il faudra autant d’années pour tout reconstruire !


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