C’est la réunion du dernier espoir. Devant quelques journalistes amateurs de vins, les propos sont graves. « Soit on boucle la souscription, soit on arrête » annonce Floréal Romero et de rajouter : « depuis que l’on a pris cette décision avec Claudine (ndlr : sa femme), on se sent plus léger ».
Après de multiples difficultés financières liées à des banques frileuses qui sont venues grever les efforts du couple, ils ont décidé de faire table rase des dettes et du passé, et de recommencer avec une nouvelle structure. Si le projet est bien cadré, Floréal et Claudine n’ont malheureusement que dix jours pour boucler la souscription de 20 000 euros auprès du public pour approvisionner le capital de la Société par actions simplifiée en cours de formation.
Installé depuis 2001 dans le Gers, l’exploitation de 8 hectares échappe au pire dans ses premières années en profitant de la toute nouvelle procédure de sauvegarde. Mais la route est encore bordée d’écueil. La volatilité des cours du vrac et le choix de produire hors appellation dans une région peu ou prou reconnue pour ses vins n’aident pas à consolider financièrement un domaine qui produit des vins d’une grande qualité. Le domaine est en bio depuis sa création et si il a un temps fait partie du groupe Renaissance des appellations de Nicolas Joly, Floréal a préféré prendre du recul avec la biodynamie.
Un degré d’exigence inégalé dans la région
Claudine et Floréal sont des passionnés de la vigne et du vin. Trop parfois car cette passion peut se montrer chronophage à vous faire oublier que la survie de l’exploitation est une bataille de tous les jours et passe par une politique commerciale cohérente. Dos au mur, le temps est venu de réfléchir à l’avenir du domaine. Cette année, le vrac est abandonné et l’ensemble de la production sera mis en bouteille. Au sujet des prix très bas qu’il pratique, Floréal répond sans hésiter : « beaucoup de gens m’ont dit d’augmenter mes prix, mais je ne veux pas car je souhaite garder un vin accessible ». Les amateurs de vins ne se trompent pas. Dulcinée, un liquoreux 100% Colombard d’une grande richesse gustative ou encore Sang Chaud, 100% Tannat sont des vins qui sont appréciés par les connaisseurs. C’est un peu le paradoxe. Ce couple de vignerons est reconnu par la qualité de ses vins et de leur travail mais ce qui devrait se traduire par un succès commercial se retrouve bloquer par la procédure de sauvegarde qui a plombé l’avenir du domaine.
Tout un chacun peut participer à l’appel à capital qu’a lancé Floréal. La participation se fait sous forme de souscription ; les parts sont à 500 €. En retour chaque année, le souscripteur recevra 5% du capital investi sous forme de bouteilles de vin produites par le domaine.
Pour en savoir plus, prenez contact directement avec Floréal en lui envoyant un romero-floreal@wanadoo.fr
Pour mémoire à lire sur Idéemiam notre article sur ce Domaine et le portrait de Floréal dans le Guide de l’alter-vin
Monsieur Septime
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