Ce titre qui rime ce n’est pas juste pour faire des vers... Sans en avoir l'air... Non réellement, après l’avoir testé sur plusieurs dizaines de codes barres, l’application Notéo nous a semblé être vraiment d’une aide précieuse pour bien faire nos courses.
Mais c’est quoi au juste l’application Notéo ?
Notéo est le premier service de notation des produits du quotidien. Déjà 60 000 produits évalués en 2014 et parmi eux des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, tous notés sur 4 critères :
Santé, Environnement, Social et Budget.
Une note sur 10 donnée pour chacun de ces critères qui va vous permettre de savoir ce que vous avez réellement dans vos placards.
Mais qui est derrière Notéo ?
Pour une fois pas des industriels de l’agroalimentaire, non, mais une association indépendante qui réunit de nombreux experts et qui a une mission d’intérêt général. L’Institut Noteo est le premier organisme européen de notation des produits de grande consommation à grande échelle. Association loi 1901 à but non lucratif, il oeuvre « pour le développement de modes de production et de consommation plus respectueux de l'homme et de son environnement ».
L’Institut Noteo est totalement indépendant des entreprises et autres groupements d’intérêts.
Mais qui a eu cette bonne idée ?
C’est en 2006 que l’aventure Noteo a débuté avec Baptiste Marty, son fondateur.
Notéo est née d’un constat : la consommation est un enjeu majeur pour la santé des citoyens, leur budget, l’environnement… pourtant pas facile de s’y retrouver, les emballages n’étant pas très explicite et n’abordant pas certains des critères évalués par Notéo. Baptiste a alors eu l’idée de développer avec ses propres deniers une notation pour les produits de consommation courante.
Pourquoi Notéo vous sera utile ?
On sait aujourd’hui que nos choix quotidiens en matière de consommation ont des impacts, visibles ou non, mais colossaux sur bien des domaines.
En ce qui concerne notre alimentation certains effets sur la santé ne sont plus à démontrer : Obésité et diabète qui ne cessent d’augmenter ainsi que l’émergence des perturbateurs endocriniens voire des facteurs cancérigènes (+ 88 % de cancers en 20 ans, sources INVS).
On sait également que selon le mode de production de notre alimentation il peut y avoir des effets néfastes sur l’environnement, emploi de pesticides ou d’engrais chimiques qui détruisent l’environnement, la biodiversité mais aussi ceux qui travaillent la terre et en fin de chaine, le consommateur final, vous et nous. Mais également disparition des stocks de poisson d’ici 40 ans, déforestation, déchets et bien sûr pollution (de l’air, de l’eau et de la terre).
On a également pris conscience des problèmes sociaux que tout cela induit, comme avec les nombreuses délocalisations vers des pays à moindres coûts, des conditions de travail à la limite de l’esclavage et le travail des enfants dans de nombreux pays, comme dans l’industrie du chocolat (250 millions dans le monde selon les sources de l’UNICEF).
Enfin, dernier point et pas des moindres, le coût de ces produits. En tant de crise le consommateur porte plus que jamais une attention toute particulière à ses dépenses et l’on constate que le budget consacré à l’alimentation ne cesse de baisser.
Mais savons-nous vraiment reconnaître un produit cher ? Faisons réellement les bons choix ? Les plats tout prêts sont-ils vraiment meilleur marché que les plats que nous aurions nous même préparés ? Les produits vendus en grandes surfaces sont-ils vraiment meilleur marché que ceux acheté chez les petits artisans ou en direct aux producteurs ? Surement pas !
Nous, consommateurs, avons le pouvoir d’agir par nos choix et ainsi de faire bouger les industriels !
Pour y parvenir nous devons leur montrer que nous sommes aujourd’hui des consommateurs éclairés, responsables, soucieux de notre santé, de notre environnement et de l’humain qu’il y a derrière chaque produit que nous consommons.
Nous devons nous montrer responsable dans nos choix et apprendre à consommer moins et mieux et éviter ainsi le gaspillage, un des autres fléaux de notre société de surconsommation !
C’est bien la conviction de Noteo pour qui une consommation éclairée peut devenir un levier d’action pour :
- inciter les industriels et les distributeurs à offrir des produits plus sains, plus écologiques, plus éthiques… et abordables,
- alerter et accompagner les pouvoirs publics pour avancer dans le sens de l’intérêt général.
Mais comment nos produits de consommation courante sont-ils évalués ?
Notéo a mis au point une méthodologie qui repose sur 3 piliers :
1 - Les travaux de recherche scientifique menés par des experts
Pour concevoir ces méthodes d’analyse et de notation, les experts scientifiques de l’Institut Noteo s’appuient sur de nombreuses sources : la littérature scientifique récente et pertinente, les avis officiels d’experts indépendants français et européens, la réglementation, les recommandations de santé publique, les publications d’ONG nationales et internationales, les classifications de risques publiées par les institutions publiques, les référentiels méthodologiques de l’analyse en cycle de vie…
2 - La validation des méthodologies de notation par un Comité Scientifique indépendant
Afin de s’assurer de la validité de ses méthodologies, l’Institut Noteo a créé un Comité Scientifique. Celui-ci est constitué d’un panel d’experts, indépendants et qualifiés selon les thématiques d’analyse des produits : nutrition, toxicologie, biodiversité, climat, responsabilité sociale des entreprises, etc.
Ce Comité Scientifique a vocation à valider l’approche méthodologie, les sources et les données utilisées par Noteo, et à participer à la veille scientifique et règlementaire. Il est composé de représentants d’ONG, d’associations de consommateurs, de centres de recherche et de consultants, tous sélectionnés pour leur indépendance et leur expertise
reconnue à l’échelle nationale ou européenne.
* Les membres du Comité Scientifique à date: André CICOLELLA (Président du Réseau Environnement Santé), Arnaud GRETH (Président-Fondateur de Noé Conservation), Philippe IRIGARAY (Coordinateur des recherches d’ARTAC), David JADAUD (Directeur d’Impact Carbone), Evelyne LAURENT, (Consultante en écoconception), Nadine LAUVERJAT (Chargée de mission à Générations Futures), Yann QUEINNEC (Administrateur au Sherpa), André SOBCZAK (Directeur de l’Institut pour la Responsabilité Globale), Christine SOURD (Directrice adjointe de la conservation en charge de la biodiversité au WWF), Sophie THISE (Nutritionniste et Coordinatrice de la recherche du CRIOC), Marc VANDERCAMMEN (ex.directeur du CRIOC), François VEILLERETTE (Président de Générations Futures).
3 - La collecte et l’analyse de milliers d’informations
Les équipes de Noteo recueillent, analysent et vérifient des informations sur des centaines d’entreprises, des milliers de substances, des centaines de facteurs d’impacts environnementaux…
Au final, pour noter un seul produit sur 4 critères les scientifiques utilisent en moyenne plus de 400 informations différentes, provenant de multiples sources sélectionnées.
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